Texte A

« Ils veulent briser la cohérence de ce qu’ils appellent « la machine à expulser » : l’alliance entre ceux qui profitent des reconduites des étrangers à la frontière. L’Etat, bien sûr, mais aussi les architectes et les constructeurs de prisons Bouygues, Eiffage), les compagnies de transport qui participent aux expulsions (Air France, Carlson Wagonlit), les banques qui dénoncent des sans-papiers à la police (La Poste, BNP, LCL) et les associations qui encadrent la rétention, comme la Croix-Rouge française. Ces militants ont mené des dizaines d’opérations ciblées en région parisienne, à Lille, à Rennes, au moment du procès des « révoltés de Vincennes », ces sans-papiers accusés d’incendie volontaire lors d’une mutinerie dans un centre de rétention administrative en juin 2008. »

Texte B

« Néanmoins, si il y a bien eu un désir de visibilité, celui-ci est contrasté en fonction des actions. S’il est facile de comprendre la logique de l’occupation d’un agence d’Air France ou de Bouygues, il est tout de suite plus compliqué pour une personne ne baignant pas dans les mouvements révolutionnaires de percer le but d’une destruction d’un distributeur de billets. Les militants ayant détruit ces distributeurs ont beau revendiquer leurs actions par des autocollants ou des tags sur les cibles, le lien entre capitalisme et traque des sans papiers n’est pas fait dans l’esprit de la plupart des personnes (même au sein des mouvement de soutien aux sans papiers. »

Les gagnants pourront s’abonner, au choix, à l’un des deux magazines… ou pas !