A Grenoble, la mairie socialiste et le quotidien Libération avaient prévu
leur énième forum participatif pour juin 2011. Mais il y eut les événements
de la Villeneuve en juillet 2010 et la catastrophique dégradation de l¹image
du laboratoire grenoblois et de son ingénieur-maire, Michel Destot.
Dégradation d¹autant plus sensible que les élections présidentielles, qui
ont lieu dans un an et demi, se joueront une fois de plus en grande partie
sur le terrain sécuritaire, et que Michel Destot passe pour l¹un des proches
de Dominique Strauss-Kahn à qui il promet d¹apporter « bon nombre de patrons
du CAC 40 ».

Libération, qui ne fait pas mystère de sa proximité avec le Parti
socialiste, se devait de réagir promptement.

D¹où ces « Etats généraux du renouveau » consacrés par antiphrase à la
« République pour tous ». Il est évident que Grenoble n¹est pas une ville pour
tous, et que le modèle grenoblois appliqué au niveau national maintiendra
une « République pour nous »­ les élites bourgeoises et technocratiques.
L¹essentiel est de faire semblant de croire l¹inverse.

Pour dénoncer cette opération de communication, les opposants au laboratoire
sécuritaire grenoblois ont diffusé à des milliers d¹exemplaires aux
spectateurs de ce talk-show un quatre-pages parodique, disponible ici :