Sans pétrole, elle est morte la métropole !!!

« Ne pas rater l’avion du développement ». C’est l’argument phare que les élus nantais mettent en avant dans la dernière livraison du journal « Nantes Passion » pour tenter de justifier la construction du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous sommes pourtant de plus en plus nombreux à penser que nos sociétés se délabrent à cause d’une obsession maladive de développement. Un monde sclérosé par sa consommation frénétique de marchandises, par son travail toujours plus aliénant, par sa malbouffe, sa pollution et ses déplacements superflus. Que nenni ! La municipalité nantaise et sa clique promettent de nous gaver de la chimère « «  Développement » jusqu’à plus soif !

L’illusion du développement à l’heure du pic pétrolier

Le projet de « Métropole du Grand Ouest » avec lequel ils nous intoxiquent les oreilles et les yeux, repose sur le mythe du développement durable. Qui ose encore y croire ? La croissance économique est basée sur un principe exponentiel d’exploitation de ressources épuisables. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, le pic pétrolier s’est produit en 2006 ! Nous vivons donc déjà dans l’après-pétrole. Leur projet d’aéroport « écolo-HQE » serait-il capable de faire décoller leurs avions sans kérosène ? Jusqu’ici on n’a pas vu d’avions butiner les fleurs…
La doctrine qui sous-tend ce projet de métropole nantaise appartient à une époque dépassée d’un pétrole pas cher et inépuisable. La construction de l’aéroport et ses avions dévoreurs de carburant en est une expression symptomatique.

De l’art de l’hypocrisie…

Les politiques élevées au grain (OGM) du productivisme et du développement économique ont l’imagination fatiguée. Le capitalisme vert est leur dernière trouvaille marketing. L’hypocrisie est à son comble : on encourage d’un côté les AMAP et de l’autre on saccage d’immenses espaces agricoles ! En effet ce monstre labellisé « 100% environnementale » prévoit d’engloutir 2000ha de vie sous le béton (qui ne sont qu’une partie des 90 000ha rasés chaque année en France). Sommes-nous contraints de subir leurs délires mégalomanes servant aussi bien une élite politique (de gauche comme de droite…) qu’industrielle ? NON ! Face à ce diktat, nous pouvons réagir en faisant un pas de côté. Mettons à présent notre énergie et notre créativité en commun pour se réapproprier nos espaces, nos langages, nos vies, notre liberté…

Certains ont déjà commencé en décidant d’habiter et de s’approprier les terrains menacés par l’aéroport.
Solidarité avec les habitants de la ZAD (Zone à Détruire/Défendre !)

Des mutins butineurs