Les différentes formes de mobilisations contre la réforme des retraites ont fédéré des millions de personnes, dans les rues, les actions, les blocages, les Assemblées générales.

Pour autant nous ne sommes toujours pas entendu par le gouvernement, complices des marchés, de leurs amis capitalistes et néolibéraux, tenant la plupart des médias, banques, entreprises…

Pour pouvoir guérir une maladie, il faut poser le bon diagnostic… Dans notre situation, il est important de réaliser que cette poignée de personnes est véritablement en guerre contre nous tous, salariés, précaires, étudiants, retraités…

Ils sont peu comparés au peuple mais leur force, la seule, réside en la solidarité de classe héréditaire et comme peut-en développer un groupe social menacé de disparition. Warren Buffet, 3e fortune mondiale en 2010, ne déclarait-il pas au New York Times, le 26 novembre 2006 : « C’est évidemment une guerre de classes, et c’est ma classe, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner ».

Pourquoi ?

Qu’elle est la seule chose qui puisse faire peur à un fond de pension, une banque, un trader, un économiste pro-croissance et productivité, un chef d’entreprise, un député ou sénateur ventripotent, un gouvernement (de droite ou gauche : tous deux ont trahi, renonçant à l’intérêt général, au profit de lobbys particuliers) ?

Les atteindre au seul endroit douloureux pour eux : le blocage de l’économie, de la circulation d’argent.

Depuis des semaines, on voit un soutien massif et constant de 2 personnes sur 3, favorables à ce blocage, malgré les conséquences que cela implique sur leurs vies personnelles. Des caisses de grèves qui se recrées, qui se remplissent, quand leur existence semblait reléguée au fond de livres d’histoire poussiéreux, sur une lutte des classes disparue à jamais: et bien NON !

Pour autant, Il n’est pas possible de lutter contre une injustice par procuration : même en finançant une grève, encore moins en se reposant sur ceux qui ont le courage de dire NON et d’arrêter le travail. Il n’y a donc qu’une possibilité, que politiques, nombreux syndicats et spéculateurs redoutent (et oeuvrent à briser, tant concrètement que sa possibilité de réalisation même dans les esprits) : la GREVE GENERALE.

Elle doit être choisie, comprise dans ses objectifs, décidée individuellement, en son âme et conscience, mais avec la volonté de la mener collectivement. Avec cette solidarité qui nous a tant manquée et que nous commençons juste à reconstruire, lorsque la nécessité seulement nous y contraint. Et bien rétablissons-là pleinement, dans ce but précis ! Assumons notre pouvoir (dont nous n’avons jamais été dépossédé , ou par notre résignation, et que tant d’entre nous ont si peur d’exercer !) : le nombre, et la légitimité qui en découle !

Comment ?

Un Ultimatum a été posé aux Antilles, à l’initiative du LKP, avant une grève générale aux Antilles le 14 décembre de cette année 2010. Pourquoi ne pas converger dans la lutte et faire un bloc commun avec cet Appel ?

Assez des divisions politiques, syndicales, partisanes, sociales, religieuses, intergénérationnelles, etc..? Alors passez à l’action ! Ces clivages, créés et entretenus par les pouvoirs successifs, afin de nous affaiblir, nous détourner de nos vrais ennemis, ceux-là mêmes qui mettent en avant ces divisions et les cultivent, sont l’application de la maxime :  » diviser pour régner  » !

Comment faire pour débrayer et pratiquer la grève ??? Sauf la fonction publique ou à un secteur tel que transports collectifs (auquel cas il faut déposer un préavis -et encore, cela reste théorique, puisqu’en cas de grève générale, qui pourra sanctionner des millions de salarié-e-s ?!) il n’y a aucun document préalable à déposer, d’aucune sorte, dans le secteur privé, tout licenciement ou menace pour fait de grève serait déclaré illégal par un tribunal. Mais, il faut s’y préparer, en réunissant sous toutes forme le plus de salariés de votre entreprise afin de remettre au centre la solidarité parfois oubliée, tenir des Assemblées Générales ou Comités de Grève quotidiens pour décider ensemble des actions à faire, des blocages et soutiens éventuels à d’autres secteurs professionnels…Comprendre qu’il faut se ré-approprier les modes de luttes par ceux qui luttent, et non plus les laisser aux appareils syndicaux traditionnels (trop souvent vendus). Les imaginer, les faire vivre, les adapter. Et prendre contact avec les autres Assemblées de grévistes au niveau local, interprofessionnel, afin de coordonner la lutte et d’y être représenté… Le site internet www.7septembre2010.fr recense et propose des outils à ces fins.

Nos oppresseurs comptent sur la résignation, le paternalisme, le patron se sachant être symboliquement le parent qui punit et récompense l’employé-e/enfant docile ! La peur aussi nous lie parce que nous perdons de vue le fait que nous sommes le nombre. Et puis quoi ? Qui, par qui et pour qui toute cette société fonctionne ? Pour 0,02% des résidents les plus riches en France ? Ou pour les 99,98% restant, c’est à dire NOUS !

Alors oui, ce matin du 14 décembre, au moment où l’impact économique sera le plus fort avec la consommation pour les fêtes d’une fin d’année qui laissera sur le bord de la route 5 millions de chF4meurs, ARRETONS !

Occupons toutes les entreprises, partout, cessons le travail et reprenons enfin possession de ce qui nous revient en premier : le choix de notre vie ! Jusqu’au retrait inconditionnel de cette réforme, dans un premier temps… Reprenons le pouvoir Politique ! Arrêtons de faire tourner une économie qui nous réduit à l’esclavage d’un salaire de misère, de l’usure physique, psychique, morale, qui nous propose de mourir en travaillant (un ouvrier meurt à 69 ans en moyenne, l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans en France, données INSEE), pour sauver encore quelques banques et permettre à la France d’emprunter, de délocaliser, de faire flamber les bénéfices d’actionnaires, de traders, de compagnies d’assurance-vie…

Et pour nous, quel avenir, quel choix de société !?!