Durant les dernières années, une nouvelle opposition aux grands sommets internationaux s’est agrégée autour des « sommets climatiques », où les grandes puissances mondiales discutent des mesures à prendre pour « enrayer le réchauffement climatique » lié à la pollution généralisée de la planète.

Derrière le slogan « changeons le système, pas le climat », de nombreux mouvements organisent des rassemblements comme le « camp action climat » et se mobilisent contre ces grands raouts internationaux : Copenhague en 2009, aujourd’hui Cancun…
Derrière les préoccupation écologiques radicales, outrées que soit traité si mesquinement la destruction actuelle de la planète, se retrouvent aussi de nombreuses luttes et mouvements sociaux de pays du Sud, durement affectés par le nouveau « virage vert » du capitalisme. A travers différents mécanismes de délocalisation/ compensation, des milliards sont en effet investis au Sud pour y développer de manière industrielle les « énergies renouvelables »: « fermes éoliennes » couvrant des milliers d’hectares, barrages hydro-électriques noyant des vallées entières, réserves naturelles à l’accès réservé aux recherches internationales en biologie et pharmaceutique, explosion des cultures d' »agrocarburants » (huile de palme, jatropha, colza..) au détriment des forets et des cultures… la liste est longue.

Si prendre l’avion pour aller combattre les sommets climatiques organisés par les grandes puissances mondiales n’a en soi pas grand interet, mieux connaitre les nombreuses résistances à ce nouveau capitalisme vert et chercher à contruire des rencontres, des alliances et des complicités entre ces nombreuses luttes semble par contre beaucoup plus nécessaire.

Que ce soit dans la lutte contre l’aéroport a Notre-Dame des Landes, celle menée il y a des années de cela par Atenco au Mexique, les luttes contre les champs d’éoliennes à Oaxaca, les projets d’autoroutes, de TGV et tant d’autres résistances aux « aménagement de territoire », la question de comment rompre l’isolement est toujours présente. Comment contruire par en bas des passerelles et des solidarités concrètes entre les luttes, loin des logiques unificatrices des partis et des ONG?

Si les contre-sommets actuellement en préparation à Cancun ne sont pas forcément la réponse la plus interessante à cet éparpillement, reste qu’ils demeurent des moments d’intenses échanges, de discussions et de coalition entre les luttes. Est-il possible et y a-t-il un interet, dans le cas de la lutte contre l’aéroport à Notre-Dame des Landes, à participer à ces dynamiques? comment?

L’idée de la discussion de ce dimanche est de partager informations et connaissances sur les mobilisations prévues à Cancun, les mouvements et les luttes qu’elles recouvrent, ainsi que réfléchir à cette problématique.