Le piquet de grève :

La journée commence a 7h30 à la fac, ou un barrage filtrant est mis en place. Le campus commence a prendre des air d’université en lutte. De toute façon, assez peu d’élèves se sont déplacés pour venir, et peu de cours sont assurés (certaines salles de cour sont fermée pour « raison de sécurité »). La journée fac morte commence bien.
11h, Assemblée Générale : du monde, autour de 350 étudiants. Au terme d’un débat laborieux, on vote la grève et un appel au blocage économique. Malheureusement, personne (pour l’instant) ne semble vouloir généraliser les revendications au delà de la réforme des retraites (racisme d’État, précarité…). Une nouvelle AG est prévue dans la foulée, à suivre.
13h, débrayage des amphis et inertie complète des étudiants. La fac de droite mérite bien son nom. Malgré tout, un cortège étudiant assez conséquent part de la fac pour se rendre à la manif.

A la manifestation

Un rassemblement monstre, autour de 95 000 manifestants, (du jamais vu à Nantes ?) En tête : le cortège lycéen/étudiant qui rassemble plus de 2000 personne : bruyants et déterminés, les lycéens sont en force.
Une partie du « cortège jeune », composé de libertaires, de lycéens, d’étudiants et du membre du « collectif chômeur et précaire » décide d’arrêter de défiler derrière le carré de têtes des dirigeants syndicaux locaux et leur service d’ordre musclé. Ce qui a pour effet de diviser le cortège jeune qui était bien dynamique. Quelques affrontements (insultes et coups) ont lieu entre des jeunes et le Service d’ordre syndical (majoritairement UNSA police), qui chargent le cortège passé devant eux rue du Calvaire, et cherchent à ce débarrasser de ce groupe « incontrôlable ».

D’un point de vue stratégique, le choix d’être tout à l’avant pose question : Baceux sur les côtés, voitures de flics devant, Service d’Ordre syndical policier derrière. Assez inconfortable ! Du coup, pas d’actions possibles.

Une nouvelle embrouille, a lieu Place Graslin, quand le SO détourne (assez logiquement) la manif du parcours prévu pour larguer le groupe qui les devançait. Fidèles à eux même, l’UNEF qui encadrait le reste du cortège jeune décide d’emboiter le pas au carré syndical au lieu de rejoindre les reste des lycéens/étudiants qui les attendaient. Dommage, il y avait le potentiel pour partir en manif sauvage.

Malgré ces querelles sans grande surprise, les jeunes ont montré qu’ils étaient nombreux et déterminés à Nantes. Affaire à suivre dans les prochains jours à la fac et dans les lycées.
En ce qui concerne le reste du cortège, les manifestants semblaient de plus en plus déterminés et en colère (toute proportion gardée), ça commence à chauffer tranquillement.

Blocage économique

Pour finir, on impose la fermeture de la Fnac dès 18h, histoire de faire perdre quelques heures de recettes au patron, une action qui réussi a réunir pas mal de monde sur la place du Commerce. La Fnac ferme ses grilles immédiatement. Objectif atteint.
Précisons que dans le même temps, des salariés continuaient de bloquer la ligne de tram un peu plus loin.

Ps : n’hésitez pas à compléter les photos ou rectifier/améliorer le récit.