Co-voiturage avec le voisin, militant CGT. Première impression ; « On est moins que le 23 ». Moi, je ne sais pas. La dernière fois que j’ai marché dans les rues d’Ancenis, c’était contre la loi Debré. A l’époque, je ne m’en faisais pas pour ma retraite. Serrage de pattes CGTiste. Sono, pétards et en route. On est venu en famille. Les retraités sont là aussi. Les jeunes se font discrets. Deux drapeaux noirs. En fin de parcours, on bloque le rond- point du centre commercial. Là, on rediscute chiffres. Moins nombreux réaffirme le voisin. Plus nombreux dit un autre. Bon, on se met d’accord. Le 23, les chiffres ont été sous-estimés. Il y avait environ 3 500 personnes. Aujourd’hui, un petit milliers de moins, disons dans les 2 500. Un peu déçus les CGTistes, mais beaucoup de visages nouveaux.
Le pire, c’est que la CGT a oublié le camion buvette et il fait chaud. On chine une canette. On se sépare en se disant à la prochaine, au 12. Ancenis peut se rendormir.

Moi, quand je manifesterai dans les rues d’Ancenis, dans environ 35 ans si je maintiens mon rythme…Mais non. De nouveau, je ne m’en ferai plus pour ma retraite, j’y serai pour toujours. Raison de plus pour gueuler maintenant. Et si on pouvait trouver quelque chose de plus rapide, çà m’arrangerait bougrement