Les trois présidents, Ayrault, Mareschal, Auxiette, ont résumé leur pensée du moment.

En gros on ne discute plus, on en est à la phase opérationnelle, et surtout ça va pas coûter cher au contribuable. Ayrault avance la somme d’1,50 euro par habitant pendant 25 ans. Mais il oublie que le happy taxpayer crache aussi via le département, la région, et au plan national sur la contribution de l’Etat.

Autre arguement ; c’est de l’avance remboursable, donc les collectivités vont récupérer la mise. A partir de quel profit de Vinci? Les journalistes n’ont pas eu la réponse. Mais ce partenariat public privé laisse bien la priorité à ramasser le bénéf pour les actionnaires de Vinci, et après, si jamais y’a du bonus du bonus, ça reviendra aux gentilles collectivités préteuses. Tout ça pour « l’intérêt général », mais bon, on connait le discours.

Il a été posé une question sur les compagnies low cost dont on connait la capacité à pressurer ses salariés et à braquer les gens qui leurs ont fait des ponts d’or en exigeant des rallonges, qualifié de racket par des collectivités. Dans le sud ouest, dans le midi, à Pau, à Montpellier, y’a des gens très propres sur eux qui en ont marre :

http://www.ladepeche.fr/article/2010/04/06/811393-Trans….html

Des compagnies qui font aussi de la discrimination aux handicapés :

http://www.lepoint.fr/economie/pourquoi-les-low-cost-n-…8.php

Des compagnies qui contournent le droit du travail (même le Figaro le raconte) :

http://www.lefigaro.fr/societes/2010/01/26/04015-201001…-.php

La réponse d’Ayrault aurait été qu’il voyait bien mais qu’il ne serait pas responsable : c’est pas de notre ressort, c’est le concessionnaire qui gèrera, mais on (les collectivités) sera dans un comité de suivi et on pourra dire notre mot. Traduction: on n’en a rien a foutre, mais si jamais on trouvait quelque chose à redire, on dirait un mot. C’est sur, ça doit leur foutre les jetons dans les compagnies lowcost.

Une fois de plus au delà du parti pris productiviste sans parler de faire un marche pied en or au boites privées et au capitalisme, les sociaux démocrates déroulent aussi le tapis vert pour l’exploitation des salariés des low cost et le contournement du droit du travail. Concurrence libre et non faussée à la sauce européenne.