Alors que la journée d’action du 7 Septembre 2010 a rassemblé 2,7 millions de manifestants au travers de nombreux arrêts de travail, le Gouvernement a parié sur un affaiblissement de la mobilisation après le vote passé en force à l’Assemblée Nationale le 15 Septembre dernier.

La mobilisation du 23 Septembre 2010 fut à la hauteur de l’intransigeance du Président de la République et de sa majorité.

Avec 3 millions de manifestants dans 231 rassemblements partout en France, des arrêts de travail plus nombreux, la mobilisation a franchi une nouvelle étape dans l’objectif d’imposer une autre réforme.

De plus, près de 70 % de la population approuve le mouvement social en cours et conteste le projet de loi.

Le gouvernement refuse :
– d’entendre le rejet massif de son projet de loi portant réforme des retraites ;
– d’entendre les propositions pour préserver et améliorer le système de retraite solidaire par répartition ;
– de maintenir l’âge d’ouverture des droits à la retraite.

Cette obstination est révélatrice d’un dogmatisme au service des marchés financiers.

Les cheminots, malgré le prétendu décalage de mise en œuvre de la réforme, ne sont pas dupes quant à l’impact gravissime des mesures préconisées sur leur régime spécial de retraite. Ils l’ont fait savoir en maintenant le rapport de forces avec près de 50 % de grévistes tous collèges confondus.

Dans le même temps, ils ont agi sur l’avenir du Service Public SNCF, sur le Fret, l’Emploi et le pouvoir d’achat, qui sont des dossiers intrinsèquement liés à l’avenir des retraites et qui suscitent inquiétudes et mécontentements.

La Direction SNCF, à l’image du Gouvernement, refuse d’entendre les légitimes revendications exprimées, poursuivant sa stratégie qui fragilise l’organisation de la production, dégrade la qualité de service et les conditions de vie et de travail des cheminots. C’est inacceptable !

Les Fédérations Syndicales des cheminots CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT, à l’instar des confédérations et organisations professionnelles, ont décidé de ne rien lâcher et de rester mobilisées en s’inscrivant résolument dans la démarche revendicative décidée le 24 Septembre, tout en continuant de peser sur les dossiers de l’entreprise.

En ce sens, les Fédérations Syndicales CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT appellent les cheminots à participer à l’action européenne contre les plans d’austérité le 29 septembre et à se mobiliser massivement le samedi 2 octobre dans le cadre d’une nouvelle journée de manifestations partout en France.

De plus, les Fédérations décident de mettre en débat dans leurs structures, et plus largement parmi les cheminots l’idée de nouvelles modalités d’actions pouvant aller au-delà des 24 heures de grève, et ce dans la perspective de « l’ultimatum » fixé au Gouvernement par l’Intersyndicale au 12 Octobre prochain.

A l’issue de ce processus démocratique, les Fédérations syndicales de cheminots se réuniront de nouveau dans les prochains jours afin de préciser les nouvelles propositions d’action à soumettre aux cheminots, qui devront naturellement s’inscrire dans un contexte interprofessionnel et unitaire.

Amplifions l’engagement de chacun dans le mouvement et gagnons un nouvel élargissement de la lutte pour contraindre le Gouvernement et la Direction SNCF à revoir leur copie !

RIEN N’EST JOUE, ENSEMBLE ON PEUT GAGNER !

Paris, le 27 septembre 2010 à 12 heures