Avec 200 manifestants le 7 septembre contre la réforme des régimes de retraite, la barre était placée haute pour les organisateurs de la mobilisation d’hier. C’est tout doucement, en fin de matinée, que le rassemblement devant les halles s’est constitué comptant jusqu’à près de 200 personnes. Yann Boterf, adjoint au maire (PCF) a rappelé les revendications de l’intersyndicale : « Nous disons non au report au-delà de 60 ans du droit à la retraite et au-delà de 65 pour une retraite à taux plein ».

À Groix, 42 % de la population est composée de retraités avec, pour certaines, des faibles pensions de réversion. Avant le défilé, les halles ont été le théâtre d’un happening visant à fustiger l’argumentaire démographique de la réforme.

Au cours de la manifestation, on pouvait entendre des revendications plus radicales « grève générale », « en 36 on les a eus, en 68 on les a eus, en 2010 on les aura ! »… Si les retraités munis de panneaux formaient le gros des troupes, les facteurs, les territoriaux, notamment les services techniques, ou quelques salariés du privé n’étaient pas en reste en brandissant les drapeaux syndicaux.

En conclusion de la mobilisation, Guéna Le Gras au nom du collectif citoyen, tout en dénonçant le démantèlement du système de répartition au profit de la capitalisation, souligne que « pour faire reculer le gouvernement, il faut un affrontement social majeur d’ensemble ». Chacun s’est dit prêt à poursuivre… « mais pas dans trois semaines ».