Les 3 prévenus étaient inculpés pour jets de projectiles et participation à un attroupement illicite avec possession d’armes (bouteilles). A plusieurs reprises, le procureur a évoqué la nécessité de l’exemplarité de la condamnation allant même jusqu’à dire qu’il était plutôt clément en ne demandant que trois mois ferme avec mandat de dépôt alors qu’il aurait pu aller jusqu’à 3 ans. Il a plusieurs fois supposé que si les prévenus n’avaient pas entendu les somations c’était sûrement en raison de l’alcool et que de toute façon jamais aucun manifestant ne disait les avoir entendu. Les avocats ont attaqué sur les conditions de garde à vue -mais la France a jusqu’au 1er juillet 2011 pour respecter les droits de l’homme-, sur la question des somations, sur la proportionnalité nécessaire de la sentence, l’un a même trouvé étonnant d’abord que l’on est arrêté ces gens hors du périmètre de l’attroupement et ensuite que l’on considère violent le fait de renvoyer des grenades vides mais pas l’envoi de pleines par la police. Quelques minutes de délibéré et la sentence est tombé : 2 mois ferme avec mandat de dépôt pour les deux prévenus qui avaient un casier (même relativement vieux), un mois ferme sans mandat de dépôt pour le dernier, père de famille sans casier.