GRÈVE JUSQU’AU RETRAIT DU PROJET SARKOZY DE CASSE DES RETRAITES

« Le 24 juin et le 7 Septembre, 2 puis 3 millions de grévistes ont manifesté pour le retrait du projet de loi sur les retraites et au delà, contre la politique de casse de tous les acquis sociaux.

Malgré cela, Sarkozy annonce qu’il ne reculera pas…

62 ans pour le droit de partir en retraite, 67 pour le faire sans pénalités et, pour les fonctionnaires, augmentation des « cotisations retraites » et disparition programmée des avantages familiaux. Avec toutes les conséquences en termes de baisse des pensions (particulièrement pour les femmes), d’usure au travail et de condamnation d’autant plus de jeunes ou de séniors au chômage. Autant d’évolutions que le pouvoir veut exploiter pour individualiser les droits à la retraite (comme à l’indemnisation du chômage) et les soumettre à terme aux lois du marché.

Comment ce Pouvoir notoirement acquis aux possédants et aussi discrédité qu’incapable de convaincre de la pertinence de sa réforme, peut-il se prétendre assez fort pour résister à de telles mobilisations populaires ?

LA FORCE DE CE POUVOIR RÉSIDE SURTOUT DANS LES FAIBLESSES DE CEUX QU’IL A EN FACE.

Pour espérer gagner, il faut affronter le pouvoir.

Cela implique des revendications unifiantes, pour le public comme pour le privé :

· le retrait total du projet de loi sur les retraites, ce qui conduit à refuser toute proposition d’aménagement ou de « négociation » de certains aspects techniques,

· la retraite à 60 ans, à taux plein avec 37,5 annuités, calculée sur les meilleurs salaires ;

Il n’est plus possible de se contenter d’une nouvelle journée de grève saute-mouton le 23 septembre puis d’attendre début octobre le « débat » au Sénat. Après le vote à l’Assemblée Nationale le 15 dans des conditions scandaleuses, il est encore possible d’obtenir le retrait ou l’abrogation du projet, comme ce fut le cas pour le CPE. Cela impose d’appeler au plus vite à reconduire la grève en l’assortissant de toutes les possibilités de blocages de secteurs clés de la production.

Au niveau national, l’Union syndicale Solidaires «Fonction publique» a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 23 septembre, la FERC-CGT un préavis de grève du 20 au 25. Les syndicats FO des Cheminots, SUD Rails, CGT Chimie et CGT Total, FO Energie et Mines, l’intersyndicale de la Culture, des intersyndicales départementales (03,15, 76, 43, 44, 48, région Ile de France …) des syndicats de la FSU (SNASUB, SNESUP, SNETAP SNPJJ …) et des sections départementales de la FSU, appellent ou mettent en débat la reconduction de la grève.

Dans ce contexte, la FSU a d’ores et déjà déposé un préavis de grève pour le 24 ».

Et la motion d’Émancipation définit alors les conditions qui permettraient à la FSU d’assumer

« pleinement ses responsabilités de première fédération de la Fonction Publique :

§ Elle se prononce pour un appel unitaire à la grève interprofessionnelle jusqu’ au retrait du projet de loi

§ Elle défendra ce mandat à l’intersyndicale nationale et prendra les contacts avec toutes les organisations syndicales qui s’exprimeront pour la reconduction de la grève, en vue d’une expression unitaire.

§ En tout état de cause la FSU appelle à reconduire la grève dès le 24 dans une perspective de construction de la grève générale et dépose un préavis de grève illimitée jusqu’à satisfaction.

§ Elle appelle dès aujourd’hui tous les personnels à se réunir en Assemblées Générales, pour débattre de ses propositions et organiser la lutte ».