Pourquoi étudier la notion de biopolitique

La biopolitique ?

C’est « la politique qui prend la vie » ou « la politique qui s’occupe de la vie », c’est ce qu’a étudié Michel Foucault : la vie comme population et la vie au niveau individuel.

Après l’étude de la tendance à l’effacement du sujet dans la postmodernité en 2008, le travail de cette année en cours, c’est le constat que nous sommes devenus « des êtres pour le capital ».

C’est vrai pour le corps depuis longtemps, c’est la première époque biopolitique étudiée par Foucault. C’est le passage de la féodalité au capitalisme.

La source de la richesse ce n’est plus le territoire, mais le commerce et le travail humain.

Cela sera pleinement déployé avec la société disciplinaire du XIXème siècle.

C’est pour cela qu’il a étudié : la folie, la prison, la santé, l’hygiène, le pouvoir pastoral, l’évolution des discours en lien avec les pratiques sociales.

La société disciplinaire c’était : école, usine, hôpital, caserne et prison, etc., l’enfermement était la règle.

C’est vrai maintenant pour l’esprit humain, nous sommes entré-es dans une seconde époque biopolitique.

Aujourd’hui, c’est la subjectivité entière qui est absorbée par le capitalisme.

L’existentiel, le désir, les émotions, la créativité, l’intelligence, etc. c’est la pâte du capital humain nécessaire au fonctionnement du capitalisme actuel.

Maintenant c’est la liberté (bien encadrée).

On se croit libre, mais on fait tous et toutes la même chose en même temps, les vacances, par exemple.

La domination s’est complexifiée, elle est devenue mentale.

Cette conclusion est contenue dans un nouveau mémoire que je peux vous transmettre si vous le désirez.

La vie du sujet d’aujourd’hui n’a plus aucune théorie transcendante pour l’aider à vivre. Le ciel est vide, à lui d’inventer sa vie en utilisant ce que lui propose le capitalisme actuel.

L’existentiel est fondamental aujourd’hui. La notion de projet c’est fait pour ça !

Projet au travail, projet dans la consommation, projet pour sa vie, etc.

Le projet du capitalisme étant de continuer à se développer en multipliant les dispositifs pour insérer les sujets dans son fonctionnement. C’est cela la biopolitique contemporaine.

Philippe, Nantes le 22 juillet 2010