Chérèque (François) : c’est le dirigeant du syndicat CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), il a soutenu les attaques contre les retraites des salariés effectuées par l’UMP en 2003 – attaques dont les mesures actuellement envisagées par le gouvernement sont la suite logique. Chérèque défend les intérêts des patrons et combat ceux des salariés. Il essaye par tous les moyens d’empêcher les mécontents de s’unir et, en plus, il s’en vante. Ainsi, il a déclaré au journal Le Monde, le 28 mai 2008 : « Avec ce texte [sur les 35 heures], le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté y compris dans la CFDT. »

Grève : cesser de trimer, occuper son lieu de travail, décider collectivement des actions à mener pour faire céder le patron ou l’État, faire preuve de solidarité et s’entraider face à la répression, voilà en quoi consiste une grève. Ordures politiciennes de gauche comme de droite (voir « UMP » et « Parti Socialiste », ci-dessous), intellectuels et journalistes serviles décrivent mensongèrement la grève comme une spécificité française et ceux qui y prennent part comme des feignants. En réalité, c’est grâce à de grandes grèves (en 1936, 1968, 1995, 2006…) que le prolétariat – dont tu fais partie – a pu faire reculer patrons et gouvernants… Prendre part à une grève est autrement plus enrichissant que collectionner les amis virtuels sur Facebook ou aller s’acheter les dernières conneries à la mode… N’attends pas d’être salarié pour en faire l’expérience : bloque ton lycée ! La question des retraites, ça te concerne aussi, et tout de suite : quand tu auras 70 ans et 300 euros par mois pour survivre, il sera un peu tard pour te révolter.

Négociations : c’est ainsi que les dirigeants syndicaux appellent leurs rencontres avec le gouvernement et les représentants du patronat. En fait, il n’y a pas de « négociations », puisque négocier consiste à essayer de trouver un terrain d’entente entre des interlocuteurs aux opinions opposées. Ici, il n’y a pas opposition entre l’UMP, les patrons et les dirigeants des syndicats : tous sont d’accords pour repousser au-delà de 60 ans l’âge légal de départ en retraite, ce qui entraînera une baisse du montant des pensions versées. (voir aussi « Chérèque » et « Thibault »)

Parti Socialiste (PS) : le PS, c’est la même chose que l’UMP, plus une fine couche de fond de teint rose… Chacun des passages du PS au gouvernement s’est traduit par de nombreuses attaques contre les droits des salariés ainsi que des privatisations (France Telecom, Air France). Concernant les retraites, plusieurs personnalités PS (Martine Aubry, Claude Bartolone, Bruno Le Roux…) ont affirmé qu’elles étaient favorables à un report de l’âge légal de départ. Y’a pas à dire : les socialos sont bel et bien des salauds !

Sondages : les instituts de sondage appartiennent à des patrons et servent leurs intérêts. Les sondages ne reflètent pas vraiment l’état d’esprit de la population, puisque des tas de gens refusent (à juste titre) de répondre aux enquêtes d’opinion. Les instituts de sondage passent sous silence les véritables enjeux et leurs questions ne portent que sur de fausses alternatives, de sorte que le « sondé » ne peut choisir qu’entre la peste et le choléra… Et toi, tu préfères travailler jusqu’à 80 ans, jusqu’à 75 ans, ou seulement jusqu’à 70 ?

Thibault (Bernard) : c’est le dirigeant syndical qui est la tête de la CGT (Confédération Générale du Travail). Comme François Chérèque, il est du côté des exploiteurs. Il veut à tout prix empêcher les salariés de paralyser l’économie du pays et de faire perdre de l’argent aux patrons : « Je refuse qu’on s’inscrive dans une stratégie du tout ou rien. Parler de grève générale, c’est une stupidité. » (Bernard Thibault, Le Monde, 9 juillet 2010)… Or la grève générale, dont Thibault ne veut pas entendre parler, est la meilleure arme dont nous disposons pour faire reculer le gouvernement et défendre notre droit et celui de tous les travailleurs à une véritable retraite !

Union pour un mouvement populaire (UMP) : c’est ainsi que s’est baptisé le parti de droite au pouvoir depuis 2002. En fait de « mouvement populaire », il s’agit plutôt de l’Union pour une Minorité de Parasites, puisque Sarkozy et son gouvernement défendent outrageusement les intérêts des grandes fortunes (qui ont favorisé leur accession au pouvoir). Sarkozy nous explique qu’il n’y a plus d’argent pour financer nos retraites… mais il se sert du pognon que nous donnons à l’État par le biais de la TVA et des impôts pour augmenter son salaire de 172%, s’offrir un nouvel avion présidentiel, payer les centaines de keufs qui le protègent à chacun de ses déplacements, accueillir en grande pompe ses amis dictateurs… En résumé : il se fout de notre gueule !

Jeudi 23 septembre, leçon n°2, travaux pratiques : manifestations dans tout le pays pour exiger le retrait du projet gouvernemental contre nos retraites

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