Ce matin, Dimanche 15 août 2010, vers 12h00, rue René Binet, à Paris 18ème arrondissement, la police, aidée par la Mairie de Paris, a arrêté une quinzaine de personnes d’origine étrangère ( 12 hommes et trois femmes, environ ) ; ceux-ci vendaient depuis quelques minutes de maigres affaires sur le Marché Libre de Clignancourt ; celui-ci a lieu tous les Samedi, Dimanche et Lundi à cet endroit, mais aujourd’hui, en raison de la pluie, il n’y avait qu’une quinzaine de vendeurs et quelques dizaines de clients et badauds ;

La police a donc arrêté la quasi intégralité des vendeurs ; pour cela une cinquantaine de policiers uniformes et civils ont encerclés par surprise, en courant et des deux côtés, le Marché ; les vendeurs qui tentaient de s’enfuir on été maîtrisés avec force par les policiers ; ils sont quasiment tous d’origine Chinoise, Roms roumains ou Bulgares ; la Mairie de Paris a prêté main-forte dans cette opération en s’emparant des objets appartenant aux personnes arrêtées et en les chargeant dans des bennes municipales ; les personnes étrangères ont été emmenées par petits groupes dans des voitures de police vers une destination inconnue… Cela confirme bien les récentes déclarations de l’ Onu quand au caractère raciste et discriminatoire de la politique sarkoziste… (Trois ans et demi pour s’en apercevoir paraissent étonnement longs…

et on remarquera aussi, à cette occasion, que la Mairie de Paris ainsi que les Mairies de différentes Communes participent régulièrement à ces opérations policières visant des étrangers ) ; diverses réactions ont traversé la foule présente : l’habituel soutien sarkoziste a rappelé que « les Français ont votés pour Sarkozy ; que pour cette raison ils n’ont pas à le critiquer » ; d’autres, plus critiques dénonçaient à haute voix l’intervention policière et la politique sarkozyste ;

Décidemment, le Karcher à destination des étrangers, des pauvres, et des contestataires en général, semble bien être l’arme favorite de Sarkozy ; l’arme avec laquelle il dessine jour après jour la guerre intérieure qu’il entend mener.