Au moins quatre individus travaillant à l’organisation communautaire sont actuellement détenus en tant que prisonniers politiques. Durant ce temps, la répression policière continue à s’accroître.

Pendant que la rencontre du G20 se déroule à l’intérieur d’une enceinte fortifiée, plusieurs activistes se mobilisant depuis plusieurs années autour d’enjeux allant de la justice migrante à l’autodétermination des peuples autochtones, en passant par les changements climatiques ont été ciblé-es et arrêté-es par la police.

À environ 4:45 du matin, le 26 juin, environ 20 officiers de police ont effectué un raid dans une maison de Toronto. Ils ont pénétré dans la demeure sans consentement de la part de ses occupant-es, en passant par la porte arrière et en tirant brutalement de leur lit des personnes dévêtues et en donnant des coups de pieds à d’autres endormies sur le plancher.

La police a exigé que chaque personne s’identifie et présente une pièce justificative. Quelques personnes ont alors exigé à plusieurs reprises à voir le mandant avant de se conformer aux demandes des policiers.

« À au moins cinq reprises, j’ai exigé du policier – qui a refusé de me montrer son numéro de badge – de voir le mandat. Il m’a répondu qu’ils avaient tous les droits légaux pour faire ce qu’ils étaient en train de faire et qu’ils n’avaient pas à me montrer quoi que ce soit » a déclaré Tammy Kovich, une des résidentes de la maison ou a eu lieu la rafle.

La police a vigoureusement arrêté et menotté plusieurs personnes et refusé de permettre à celles présentes dans la maison de téléphoner à un avocat. Sans présenter de mandat valide, demander le consentement, et sans donner aucun avis, la police a effectué une fouille abusive de quelques-unes des personnes sur place et a fouillé la maison elle-même.

« Je suis sortie par la porte avant pour obtenir un signal afin de pouvoir téléphoner à un avocat quand un policier m’a agrippée et m’a repoussée à l’intérieur. Une minute plus tard, alors que j’étais au téléphone avec une personne de l’équipe légale du G20, il a agrippé mon téléphone et l’a lancé dehors sur la galerie avant », a déclaré une autre résidente, Renee Handerson.

Une arrestation a eu lieu dans cette maison : une personne qui a organisé le service de garderie du G20, également impliquée au sein d’autres projets communautaires. Aucun mandat ne lui a été présenté lors de son arrestation. Cette personne a également été détenue et harcelée par les policiers un peu plus tôt cette semaine alors qu’elle marchait dans les rues de Toronto, et a été appréhendé sans aucun motif légal.

Dans la ville, la porte d’une autre maison a été défoncée et trois activistes de longue date, Leah Henderson, Alex Hundert et Mandy Hiscoks ont été mis en détention. Des mandats ont également été émis pour d’autres activistes. Ces raids pour motifs politiques et les arrestations de membres de la communauté sont juste quelques-unes des tactiques que la police utilise afin d’intimider et de réduire au silence ceux qui ont élevé leur voix et fait valoir leur préoccupation quant aux institutions illégitimes et anti-démocratiques que sont le G8 et le G20.

MISE À JOUR – CE N’ÉTAIT QUE LE DÉBUT : Une conférence de presse sur cette répression politique devait avoir lieu ce samedi matin, mais la police a « préventivement » arrêté les personnes avant qu’elles ne puissent parler.

Syed Hussan de Personne n’est illégal fut arrêté avant de pouvoir se rendre à la conférence de presse. Farrah Miranda, qui l’accompagnait, fut mise dans un fourgon anonyme et conduit pendant 45 minutes dans ce qu’elle décrit comme « une tentative évidente de m’intimider ». Les officiers en civil ont refusés de fournir leur numéro.

Pour plus d’informations, contactez :


Niki Thorne, résident de l’une des maisons qui a subi un raid et activiste contre le G20


csn.thorne@gmail.com Réseau de mobilisation communautaire de Toronto 647 454 2443
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