Saeed Torabian et Reza Shahabi Sont des membres de renom d’un syndicat non reconnu par les autorités iraniennes et que le régime déteste pour sa combattivité ont été arrêtés et sont détenus dans des endroits tenus secrets. Leur arrestation pourrait avoir un lien avec l’anniversaire de l’élection présidentielle, le 12 juin. Ces deux hommes risquent de subir des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements.

Pour les luttes sociales en iran vous pouvez consulter et contacter le site Iran Labor report qui relaye également cette campagne de solidarité internationale pour la libérations des militants syndicalistes iraniens

http://iranlaborreport.com/

Saeed Torabian, chargé des relations publiques au sein du comité directeur du Syndicat de la régie des bus de Téhéran et de sa banlieue (Sherkat-e Vahed), a été arrêté chez lui le 9 juin, par des responsables de la sécurité qui lui ont également confisqué son ordinateur et son téléphone portable.Reza Shahabi, le trésorier du syndicat, a été arrêté le 12 juin. Lorsqu’il est arrivé sur son lieu de travail, il a été convoqué au siège de la régie des bus, où il a été arrêté par des responsables de la sécurité. Ils l’ont emmené chez lui, ont fouillé son domicile et lui ont confisqué son ordinateur.

De nombreux collectifs de défense des droits humain iraniens en exil, des militants syndicalistes iraniens en exil (ou dans la clandestinité en iran) avec l’aide de Amnesty International, et d’autres militants et organisations syndicales internationale solidaires nous dise qu’il est fort probable que ces deux hommes soient des prisonniers d’opinion détenus uniquement en raison de leurs activités syndicales pacifiques ; l’organisation est préoccupée en outre par le fait qu’ils sont détenus dans des conditions s’apparentant à une disparition forcée, qui favorisent les actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements.

L’Iran est État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l’article 22-1 dispose que « toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses intérêts » ; .le pays se doit également de respecter l’article 8 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, qui garantit « le droit qu’a toute personne de former avec d’autres des syndicats et de s’affilier au syndicat de son choix. »

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS

(en persan, en arabe, en anglais, en français ou dans votre propre langue) :

demandez aux autorités iraniennes d’indiquer immédiatement où se trouvent Saeed Torabian et Reza Shahabi ; demandez-leur de libérer ces deux hommes s’ils sont détenus uniquement en raison de leurs activités syndicales pacifiques ;

appelez-les à veiller à ce que Saeed Torabian et Reza Shahabi soient protégés contre la torture et toute autre forme de mauvais traitement pendant leur détention, et à faire le nécessaire pour qu’ils puissent entrer en contact avec leurs proches et les avocats de leur choix, et recevoir des soins médicaux adaptés.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 26 JUILLET 2010 À : Responsable du pouvoir judiciaire Ayatollah Sadegh Larijani

Howzeh Riyasat-e Qoveh Qazaiyeh (Office of the Head of the Judiciary) Pasteur St., Vali Asr Ave., south of Serah-e Jomhouri, Tehran 1316814737

République islamique d’Iran Courriel : via le site Internet :

http://www.dadiran.ir/tabid/75/Default.aspx

1er champ* : prénom ; 2e champ : nom de famille ; 3e champ : votre adresse électronique Formule d’appel : Monsieur, Responsable des autorités judiciaires provinciales à Téhéran Ali Reza Avaei Karimkhan Zand Avenue Sana’i Avenue, Corner of Alley 17, No. 152 Tehran, République islamique d’Iran Courriel : avaei@Dadgostary-tehran.ir

Formule d’appel : Dear Mr Avaei, / Monsieur, Copies à : Secrétaire général du Haut conseil des droits humains Mohammad Javad Larijani Howzeh Riassat-e Ghoveh Ghazaiyeh Pasteur St, Vali Asr Ave., south of Serah-e Jomhuri Tehran 1316814737

République islamique d’Iran Fax : +98 21 3390 4986 Courriel : bia.judi@yahoo.com (dans le champ réservé à l’objet, veuillez écrire : « FAO Mohammad Javad Larijani ») Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques de l’Iran dans votre pays. Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Le Syndicat de la régie des bus de Téhéran et de sa banlieue (Sherkat-e Vahed) a été interdit à la suite de la révolution islamique de 1979. Les employés ont repris leurs activités syndicales en 2004 mais le syndicat n’est toujours pas légalement reconnu. Le 22 décembre 2005, la police a arrêté 12 des dirigeants du syndicat à leur domicile puis a libéré rapidement quatre d’entre eux. D’autres membres ont été arrêtés le 25 décembre 2005 après s’être mis en grève pour réclamer la libération de leurs collègues. Saeed Torabian faisait partie des personnes alors arrêtées, il a passé un mois en détention. Des centaines d’autres personnes ont été arrêtées lors d’une nouvelle grève en janvier 2006. Deux autres membres du comité directeur du syndicat, Mansour Ossanlu et Ebrahim Maddadi, respectivement président et président adjoint du syndicat, sont actuellement en prison en raison de leurs activités syndicales pacifiques. Mansour Ossanlu, qui purge une peine de cinq ans d’emprisonnement, est détenu dans des conditions déplorables à la prison de Reja’i Shahr, à Karaj, près de Téhéran. Ebrahim Maddadi est incarcéré à la prison d’Evin à Téhéran, où il purge une peine de trois ans d’emprisonnement prononcée contre lui en 2007. Ce sont tous les deux des prisonniers d’opinion.

Saeed Torabian et Reza Shahabi avaient été suspendus de leurs fonctions, sans salaire, pendant environ quatre années après les grèves de 2005. Ils avaient finalement retrouvé leur travail après que le tribunal administratif eut enquêté sur leur cas. Ce tribunal a compétence pour enquêter sur les plaintes déposées contre des employés du gouvernement. D’autres syndicalistes ont été arrêtés ou harcelés récemment. Tel a été le cas notamment de membres de syndicats d’enseignants à l’approche de la Journée internationale du travail, le 1er mai, et de la Journée nationale des enseignants, le 2 mai 2010. Certains ont été convoqués par des responsables de la sécurité, certains ont été détenus pendant plusieurs heures, d’autres ont eu leur domicile fouillé, et des réunions syndicales ont été interrompues par les autorités.

Les autorités iraniennes n’ont pas autorisé la tenue de manifestations le jour anniversaire de l’élection présidentielle, et les arrestations de militants politiques, de défenseurs des droits humains, d’étudiants, de syndicalistes et d’autres personnes se sont multipliées dans les jours et les semaines qui ont précédé la date anniversaire du scrutin. Certaines personnes ont bravé la présence massive de forces de sécurité et ont manifesté dans les rues de Téhéran. Selon le chef de la police à Téhéran, au moins 91 personnes ont été arrêtées en lien avec ces manifestations.

Le mouvement de protestation contre l’issue de l’élection de 2009 a été violemment réprimé et de très nombreuses personnes ont été tuées. Des milliers d’autres ont été arrêtées, parmi lesquelles certaines ont été torturées ou soumises à d’autres formes de mauvais traitements, souvent pour obtenir des « aveux ». Des centaines de protestataires ont été jugés de manière inique dans le cadre de « procès pour l’exemple » ; un grand nombre de ceux qui ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement à l’issue de ces procès sont des prisonniers d’opinion. Certains des accusés ont été condamnés à mort, et deux ont été exécutés.

DERNIERES NOUVELLES DE LA REPRESSION EN IRAN

Sur le front de la répression voici les rares nouvelles qui nous sont parvenues d’iran ces deux derniers jours on a très peu de nouvelles d’autres villes que Téhéran car le régime ralentit systématiquement l’internet plusieurs heures par jour quitte comme au mois de février 2010 dernier lors de l’anniversaire de la révolution confisqué

Cérémonie en mémoire de Mostafa Ghanyan

Une cérémonie a eue le 17 juin à la mosquée Emam Reza de Mashhad en mémoire de Mostafa Ghanyan.malgré la présence massive de forces répressives

Originaire de Mashhad, où il a été enterré, Mostafa était étudiant en ingénierie à l’université Sharif ; il été tué lorsque les gardes révolutionnaires et les forces de police ont attaqué les dortoirs de l’université le 15 juin 2009

Céremonie en mémoire de Kianoush Asa

Le 15 juin, une cérémonie s’est tenue à Kermanshah en mémoire de Kianoush Asa, étudiant assassiné par les forces de répression à Téhéran il y a un an en juin 2009. Cette cérémonie a pu se tenir malgré les pressions des forces répressives qui avaient, par exemple, interdit toute cérémonie dans une mosquée.

Pas ou très peu de nouvelles des personnes arrêtées le 12 juin a Téhéran

Quelques jours après l’arrestation de manifestants le 12 juin, il n’y a toujours pas de nouvelles. Le régime tente de monter des dossiers d’accusation contre eux avec comme principale accusations celle d’être des « Moharebeh » c’est-à-dire des « ennemis de dieu » jugements qui peuvent vous valoir des années de prison ou la peine de mort* voir les sites

http://www.iranhumanrights.org/

http://www.en-hrana.com/

http://www.rhairan.in/en/

Parmi ces personnes arrêtées, Ahmad Shahrezaee, étudiant d’architecture à l’université de Yazd, a été arrêté par des basidji près de l’Université de Téhéran et tout en étant sauvagement battu a été emmené vers un endroit inconnu. Ahmad est un ami de Babak Saran. Les enquêteurs ont dit aux parents d’Ahmad que s’ils portaient plainte contre Babak, leur fils serait libéré.

De nombreux témoignages font états de détentions arbitraires, d’enlévements de militants qu’on emmene dans des centres de commandements secrets tenus par la vevak (la police politique) et les miliciens basidj’is

Répression violente aussi a Sanandaj ville du kurdistan iranien ou sont visés des commercants des ouvriers, des habitants et des ateliers ouvriers qui avaient suivis massivement la gréve générale du 13 mai 2019 en mémoire de Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam-Hoolee et Mehdi Eslamian 5 prisonniers politiques kurdes iraniens lachement assassinés par pendaison a la prison de Evine le 9 mai 2010 dernier

A suivre