En Suisse comme en France, la prison tue.
Un détenu de la prison de Bochuz met le feu à son matelas en guise de protestation contre ses conditions de détention. Sur les bandes sonores qui enregistrent les conversations des matons et des flics censés intervenir, on peut entendre « Il a mis le feu à sa cellule, ce connard », ou « on rit pas, hein ». Faute de secours, Skander Vogt mourra asphyxié.

En Suisse comme en France, la machine à expulser tue.
60 flics organisent un charter pour le Nigéria à l’aéroport de Zurich. 16 hommes sont ligotés aux pieds, aux genoux, aux mains, aux hanches, aux bras, au torse et se font mettre une entrave sur la tête, même ceux qui avait accepté d’être expulser. Un des 16 Nigérians décèdera avant d’embarquer dans l’avion. Seuls les flics savent ce qu’il s’est passé…

En Suisse comme en France, la milice des riches tue.
Umüt et Yunus, deux jeunes majeurs de Vaulx en Velin, sont poursuivis par les flics suisses au volant d’une berline volée. La course poursuite finit contre un barrage policier sur l’autoroute. La voiture a les pneus crevés, mais ça ne suffit pas aux flics, qui veulent bien faire comprendre qu’il n’est pas question que « la racaille française » viennent ’attaquer à la richesse helvète. Alors celui qui tient le fusil mitrailleur tire à sept reprise contre le véhicule, et tue Umüt d’une balle entre les deux yeux.

L’histoire de n’arrête pas là, puisque quelque jours plus tard Erdal, le jumeau d’Umüt est arrêté à la frontière alors qu’il vient récupérer le corps de son frère (il aurait été reconnu sur les bandes de vidéosurveillance du concessionnaire où a été volée la voiture).
Depuis, le flic assassin a repris son service, et Yunus et Erdal croupissent en taule et la justice aimerait bien les y laisser pour de longues années pour justifier le meurtre policier, en les faisant passer pour de dangereux bandits.

Le 29 mai aura lieu une marche à Vaulx en mémoire d’Umüt, pour la libération de Yunus et Erdal et plus largement contre les crimes policiers, d’un côté de la frontière comme de l’autre.

En France comme en Suisse, à l’heure où les histoires de mutilation au flash-ball s’enchainent, et où s’annonce le procès en assises des 4 de Villiers-le-bel suite aux émeutes de 2007, la seule façon de prévenir de futurs meurtres policiers c’est de se bouger maintenant, de ne plus rien laisser passer.

RASSEMBLEMENT POUR UMÜT ET LES AUTRES devant le consulat suisse de Dijon 18 cours du général de Gaulle (Allées du parc) SAMEDI 29 MAI à 15h