La politique d’expulsion systématique dénie les démarches d’intégration : scolarisation, recherche de travail et de logement… Nous condamnons cette politique qui consiste à harceler les personnes en ne leur laissant aucune alternative sauf l’expulsion et en leur niant toute humanité.

Tout se passe maintenant comme si des municipalités voulaient bannir les Roms en dehors de quelques dizaines de familles dont l’insertion est acceptée. De plus, cette expulsion semble avoir été faite sans que les personnes aient pu exercer les voies de recours auprès de la Justice auxquelles elles ont droit.

Les expulsions ne résolvent rien ; avec ou sans expulsion, la population rom reste stable dans l’agglomération. Les Roms sont là et comme tous les êtres humains, ils ont droit au travail, à un revenu décent, au logement, à l’éducation et à la santé. Les Roms sont citoyens d’Europe ; ils ont la liberté de circulation même si le gouvernement français les discrimine en ne leur autorisant pas le droit au travail.

Le Collectif Romeurope agglomération nantaise affirme que des solutions créatives, adaptées et satisfaisantes sont nécessaires et possibles pour les Roms et la population de la métropole, dans le respect des droits de tous. Plutôt que des communes cherchent à expulser les Roms de leur territoire vers les autres communes, il serait plus responsable de se réunir pour débattre de solutions. Le Collectif Romeurope agglomération nantaise fait des propositions et demande, sans succès, depuis des mois, une table ronde avec toutes les parties concernées : Nantes Métropole, les 24 communes de l’agglomération, la Préfecture et le Conseil Général.