Toi, qui hais la France, ses lois, ses flics, son armée, ses juges, ses maîtres et ses esclaves zélés, ses écoles, ses usines, ses commerces, ses églises, ses villes et ses campagnes, ses morales et son bon sens, ses hypocrisies, son hygiénisme et sa bêtise crasse, ses rôles. Agis !

A coups de sarcasmes, à coups de pierres, à coups de schlass, à coups de bâtons, à coups de cocktails molotov, à coups de vice, à coups d’émeutes, à coups d’incendies, à coups de fusils ; fraude, vandalise, vole, pille, sabote, incendie, détruit, conspire, frappe.

Frappe la France, au cou, à la tête, au portefeuille, aux couilles et aux jambes, frappe avec le couteau de l’assassin, agis maintenant, venge toi ! Déserte la France et ses foules de solitaires, rejoins l’anti-France et ses styles de vies scandaleux ; l’anti-France crache dans la soupe ; l’anti-France vole pour ne jamais travailler. L’anti-France frappe les flics à terre (ou à vélo). L’anti-France préfère le luxe à la misère. L’anti-France attend son heure dans l’impatience. L’anti-France s’arme et s’organise. L’anti-France venge ses morts et attaque les prisons. L’anti-France brûle des voitures le 14 juillet, le jour de l’an et le reste de l’année. L’anti-France détruit les couples. L’anti-France bois la coupe jusqu’à la lie. L’anti-France glande et prend de la came. L’anti-France est une section de l’anti-monde. L’anti-France n’a pas de papiers. L’anti-France n’existe pas, elle est dans l’air, c’est pourquoi elle est partout. L’anti-France n’a pas de revendications car l’anti-France est encore vivante. L’anti-France, c’est la gangrène, aujourd’hui étouffée, décriée, demain triomphante. Rejoins l’anti-France, multiplie-là. Le seul risque que tu cours, c’est de ne pas mourir pauvre.