H&M est donc sur le point d’investir en Israël au moment même où la Commission Goldstone et les organisations internationales avec lesquelles H&M coopère, comme l’UNICEF et l’ONU, enquêtent sur les crimes d’Israël contre le droit international et des droits de l’homme.
Il y a environ un an, plusieurs organisations suédoises se sont intéressées à H&M qui prévoyait de s’installer en Israël et ont exigé une déclaration de H&M. La direction a dénoncé les rumeurs, mais a refusé de faire une déclaration écrite. Aujourd’hui, cet établissement a été rendu public.
« Nous croyons que notre projet d’entreprise va bien travailler en Israël. Grâce à notre partenaire de franchise, nous aurons accès à de nombreuses années d’expérience et à des réseaux en Israël », explique Rolf Eriksen, PDG de H&M.


Dror Feiler, président de Juifs européens pour une paix juste, dit que le choix par H&M du moment de son implantation en Israël est particulièrement désagréable, quand les crimes d’Israël sont pointés du doigt dans le rapport Goldstone et sont condamnés par les autres organisations internationales.
« H&M contribue à un déplacement de l’attention depuis les crimes de guerre d’Israël vers la mode, les investissements et le commerce », dit Dror Feiler.
Aujourd’hui, les organisations suivantes demandent que H&M retarde son installation en Israël jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international, en conformité avec les résolutions de l’ONU. Alors que H&M ouvre son premier magasin en Israël, les clients de H&M en Suède seront mis au courant de l’absence d’un jugement équitable et des doubles standards de la compagnie.

-Jews for Israeli Palestinian Peace – Sweden
-Palestine Solidarity Association in Sweden
-The Palestinian Association in Stockholm
-Alternative Information Centre – Israel/Palestine
-Jüdische Stimme für einen gerechten Frieden in Nahost – Austria

http://www.association-belgo-palestinienne.be/infos/bre…rael/

Tract unitaire BDS distribué dans les magasins H&M

Depuis le mardi 16 mars 2010, ce sont plus d’une centaine de palestiniens qui ont été blessés par la police israélienne à Jérusalem-Est et en différents endroits de Cisjordanie occupée. Tirs en balles de caoutchouc et à balles réelles sur les manifestants, arrestation de plus de soixante jeunes palestiniens dans la seule journée de mardi, qui viendront s’ajouter aux plus de 10 000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes : tel est le terrible bilan hebdomadaire d’une répression s’inscrivant dans le prolongement direct de la politique de colonisation.

Israël proclame il y a deux semaines la construction de 1600 logements supplémentaires dans la partie orientale de Jérusalem occupée depuis 1967, continuant à coloniser et à expulser des familles palestiniennes, en violation totale de la résolution onusienne 242. Le rapport de la commission Goldstone, accusant Israël de « crimes de guerre » et de possibles « crimes contre l’humanité » lors de la guerre sur Gaza en janvier 2009, et qui a fait plus de 1400 morts palestiniens, a été adopté par le conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale de l’ONU.

Mais qu’importe ! Après Tel-Aviv, la société suédoise de mode H&M a décidé d’ouvrir un second magasin à Jérusalem, sur les lieux même d’un ancien village palestinien détruit en 1948, Malha, et dont les anciens habitants et leurs descendants sont encore aujourd’hui réfugiés. H&M prévoit également d’ouvrir de nouveaux magasins à Haïfa, Petah Tikva, Netanya et Rehovot. Le profit et les droits de l’homme ne font pas toujours bon ménage.

La société H&M dit pourtant adhérer au « Pacte mondial de l’ONU » (UN Global Compact), un groupement informel de multinationales et d’associations sous l’égide des Nations Unies. Or, dans son « Premier principe », le « Pacte mondial de l’ONU » demande notamment aux entreprises membres de « promouvoir et respecter les droits de l’homme reconnus sur le plan international ». En s’installant dans un pays qui viole quotidiennement ces mêmes droits de l’homme, la société H&M est en contradiction totale avec son engagement proclamé à respecter des principes d’investissements « éthiques ».

La campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions)- France relaie l’appel de la société civile palestinienne à mettre en place une campagne BDS mondiale pour forcer Israël à respecter le droit international. En coordination avec le comité national de boycott palestinien (qui siège à Ramallah, Palestine occupée) et avec les campagnes BDS nationales des autres pays européens, les militant-e-s pour le droit et la justice de la campagne française mènent régulièrement des actions d’information et d’interpellation pour faire cesser la complicité active d’institutions, entreprises et multinationales avec l’État d’Israël dans ses violations constantes du droit international.

C’est pourquoi la Campagne BDS-France appelle aujourd’hui à intensifier les protestations auprès de la direction d’H&M, et soutient toute initiative visant à dénoncer la collaboration du groupe avec le système israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien .

Si la société H&M prétend bien respecter les principes des droits de l’homme, alors elle doit mettre en adéquation sa parole et sa pratique, les investissements en Israël d’H&M étant en totale contradiction avec la recherche d’une paix juste basée sur le Droit international.

Voir la video de l’action BDS contre H&M de samedi – une super action ludique sur le ton de l’ironie. H&M a fermé ses portes et baissé le rideau juste après notre départ.

http://www.dailymotion.com/video/xcnsun_shame-shame-on-…_news