.## Pour défricher ensemble les bases d’une agriculture locale, directe, bio
et s’émanciper collectivement du modèle productiviste et industriel…
Pour faire sauter le verrou de l’accès au foncier en zones rurales ou
péri-urbaines. Libérons les terres !

## Avec la participation/intervention de :
la Confédération Paysanne 21, Terres de lien, de jeunes agriculteurs
locaux, le réseau européen Reclaim The Fields, l’association Plombières
environnement, l’association Kir, Espace autogéré des Tanneries, les
Faucheurs volontaires 21, Food not Bombs Dijon, Groupe libertaire
Dijon…

Annonce sur le web :
http://www.brassicanigra.org/blabla/numero-hs-1/breves/….html

Affiche :
http://www.brassicanigra.org/local/cache-vignettes/L389…7.jpg

Dans sa course au rendement, le modèle agricole dominant, basé sur une
logique industrielle et productiviste requiert un usage massif de
pétrole, de pesticides, d’engrais, d’emballages plastiques, le transport
des aliments sur des milliers de kilomètres et provoque la stérilisation
des sols et des cours d’eau, la désagrégation de liens sociaux dans les
campagnes et l’exode rurale, l’exploitation et le maintien dans la
misère de millions de sans-papier-e-s et sans-terres en Europe et dans
le monde. Son développement à l’échelle mondiale n’aura fait
qu’aggraver les inégalités sociales, la destruction de la biosphère et
livrer le vivant, des champs jusqu’aux semences et engrais, aux tenants
de l’agro-industrie mondiale et à leurs trusts.

L’agriculture industrielle est un cercle vicieux dévastateur. Des mythes
progressistes aux mentalités conservatrices, du rouleau compresseur
économique aux choix étatiques, son offensive est toujours féroce, même
relookée « écolo ». Partout dans le monde, des millions de paysans se
battent pour garder un contrôle sur leur ressources, pouvoir nourrir les
leurs et ne pas finir dans des bidonvilles. En Europe, les politiques
alimentaires ont presque réussi à faire disparaître totalement la
« paysannerie » en faisant en sorte qu’il soit presque impossible pour
les petits agriculteurs de vivre du travail de la terre et pour les
jeunes de s’installer comme paysan. Elles ont rendu la plupart d’entre
nous complètement dépendant-e-s, coupé-e-s de tout savoir-faire » »,
espaces et pratiques connectées à la production de notre alimentation.

Autour de Dijon, des maraîchers, paysans et des associations regroupant
des citadins ou des ruraux, dénoncent et défient la domination de
l’agriculture conventionelle. Des initiatives variées mettent l’accent
sur les divers freins institutionnels et politiques à l’installation que
rencontrent notamment des projets bios orientés vers la vente directe et
locale ou vers des associations. Mais l’accès au foncier demeure souvent
verrouillé face à des visions en porte à faux avec l’agro-industrie et
ses hypermarchés.

Chaque jour des hectares de terres dans le monde sont grignotées par le
béton, et les anciennes ceintures maraîchères font sans cesse place à
des zones commerciales, des parkings et des immeubles. Dijon ne transige
pas à la règle : les campagnes alentours sont tenues par les gros
producteurs, la ceinture maraîchère est en friche ou bitumée, et les
jardins ouvriers, reflets de communautés sociales et trésors de
débrouilles, tendent à disparaître, malgré les fortes demandes à ce
sujet. On nous parle sans cesse d’éco-quartiers, mais au delà-du flon
flon vert pour l’image et de la réalité eco-aseptisée qu’elle cache, ce
que nous souhaitons (re)créer aujourd’hui ce sont des zones maraîchères
au sein et en périphérie des villes. Nous voulons des terres où puissent
se développer des projets agricoles pour des paysans qui souhaitent
s’installer, aussi bien que des potagers qui permettent à des citadins
de cultiver une partie de leur nourriture.

Les initiatives de libération de terres laissées en friche ou vouée au
béton, et la mise en place de potagers collectifs sont parmi les moyens
possibles pour défricher les bases d’une agriculture, locale, directe,
bio…. Elles questionnent les modes de productions et le cloisonnement
producteurs-consommateurs. Elles permettent de briser en acte le
brevetage et la commercialisation systématique du vivant, et de
fertiliser les liens qui se tissent à partir d’une terre partagée,
habitée et travaillée…

Parce que la nourriture est un besoin primaire, parce qu’autonomiser
l’alimentation de l’agro-industrie est à la charnière de tout projet
social émancipateur, parce que nous voulons mettre nos idées en pratique
et relier des actions locales aux luttes globales, parce que le refus de
la nourriture industrielle ne se situe pas sous plastique et hors de
prix dans un rayon high tech de supermarché. : libérons les terres !