Nous ne reculerons pas devant les attaques des forces de sécurité

Le 13 mars 2010, le procureur de Téhéran a annoncé dans une déclaration qu’avec l’aide des forces de sécurité, du ministère du renseignement et de l’équipe (terroriste) de cyberattaque des gardes révolutionnaire, il entamait, sur une grande échelle, un processus de détention des citoyens ordinaires et des militants des droits humains, sous prétexte de leur soutien à l’Association des Militants des Droits Humains en Iran et de leur implication dans Iran Proxy.

Cette déclaration met en évidence beaucoup d’aspects d’un scénario déjà expiré et prévisible qui, non seulement n’ont aucune crédibilité légale mais n’ont, en plus, aucune base rationnelle ou logique.

Aux yeux de cette association, les racines de cette attaque sont à chercher dans la répression et les détentions massives du mois et demi dernier, avec lesquelles elle est alignée ; la majorité des détenus en sont soit d’anciens collaborateurs soit n’ont aucun lien avec le travail de cette association. Ni les attaques des organes de sécurité ni la prise en otage de membres innocents des familles de détenus qui visaient à donner un coup d’arrêt au travail de cette association n’ont pu empêcher sa participation à la réunion de Genève.

Le 8 mars 2010, cette organisation a assisté à la réunion du UNHCR à Genève et y a révélé les violations des droits humains en Iran, demandant à la communauté internationale de mettre fin à l’indulgence dont bénéficie le gouvernement iranien et de s’assurer que ceux qui violent les droits humains en soient tenus pour responsables. Durant son discours, le représentant de cette association a mis en garde contre la riposte probable des organes de sécurité à la présence de cette organisation à cette réunion.

Le procureur de Téhéran, ainsi que les médias financés par le gouvernement et donc le soutenant, ont mené une attaque conjointe soulignée par le titre : « Un grand réseau d’espionnage détruit » ; sans aucune preuve crédible, sur des bases partisanes et une analyse pleine de préjugés sur des informations fabriquées de toute pièces, ils ont utilisé des photos de nombreux militants pour que le scénario pré-établi prenne des apparences de vérité.

Des allégations comme l’identification de scientifiques spécialisés dans le nucléaire, le prosélytisme, l’envoi de personnes en Irak, ou bien l’existence de liens avec des organisations d’opposition, des sujets comme la planification de l’interférance avec le système de direction urbain, la création de couverture pour lancer des attaques armées contre la république islamique, etc… sont des accusations sans aucun fondement, sans aucune preuve tangible, sans aucune rationalité qui ne sont utilisées que pour incriminer les personnes et les différentes factions arrêtées après les élections.

Suite à ces arrestations et pour répandre la peur dans les sites Web en Persan et dans la blogosphère, l’appareil sécuritaire a tenté de saboter le site Web de l’organisation. Des recherches menées par notre équipe technique montrent que le sabotage a été mené par Gerdab et sa soi-disant équipe de cyberattaque associée à l’IRGC ; elle n’était pas basée sur une connaissance scientifique ou technique. Elle a été rendue possible par l’arrestation de personnel expert de l’entreprise qui fournissait le support technique à l’organisation HRA, et par leur interrogatoire sous la torture.

La réécriture de l’histoire de l’association, la référence à des personnes qui n’y ont jamais joué aucun rôle depuis sa création jusqu’à ce jour, la citation de personnes par leurs seules initiales, ce qui rend leur identification impossible par l’association, le refus de considérer la vraie nature de ses quatre ans d’activités civiques et non politiques, tout ceci indique un scénario sanglant dont la première scène pourrait être jouée à la veille des manifestations éventuelles du dernier mercredi de cette année.

L’Association des Militants des Droits Humains en Iran réfute catégoriquement toutes ces accusations non fondées publiées dans la déclaration du procureur. Et comme elle met en garde contre un complot sanglant visant à faire des défenseurs des droits humains des boucs émissaires, elle indique également que cette nouvelle manœuvre du gouvernement iranien ouvre une nouvelle page dans la répression des militants des droits civiques en Iran ; c’est la raison profonde pour laquelle la présence, l’unité et le soutien de toutes les forces des droits civiques sur ce sujet sont cruciales ; c’est une question de vie ou de mort et on ne peut donc pas s’en dispenser.

A travers cette déclaration, les membres exilés de l’association, résidant actuellement dans des pays étrangers et qui ont été menacés par la déclaration du procureur d’être arrêtés par Interpol, déclarent également qu’ils sont prêts et désireux de rencontrer les représentants légaux du gouvernement iranien devant n’importe quel tribunal compétent.

Il faut mentionner qu’en raison des activités des organisations de sécurité lors des derniers mois et en anticipant sur leurs intentions, cette organisation a modifié ses structures pour protéger le cœur même de son organisation contre des dommages illégaux. Les arrestations et les attaques contre sa structure ne lui porteront donc pas dommage et n’arrêteront pas ses activités.

L’Association des Militants des Droits Humains en Iran déclare que ces nouvelles attaques et ces plans n’auront pas le moindre impact sur ses activités de défense des droits humains. Comme par le passé, l’organisation utilisera toute sa force et ses capacités pour défendre ses membres, les militants et les victimes de violation des droits humains.

Des informations complémentaires et d’autres références seront portées à la connaissance du public dans les déclarations ultérieures.

Le Secrétaire de l’Association des Militants des Droits Humains en Iran

Dimanche 14 mars 2010 20h10 (23 Esfand 1388)

Auteur : Ahmad Batebi

Traduction Francaise : @ghazamfar