La fédération Sud-Rail considère la campagne médiatique orchestrée par le gouvernement sur la question du service minimum comme une manœuvre de diversion ayant pour but de détourner l’opinion publique des réelles difficultés que rencontre au quotidien les Français. Le droit de grève est un droit constitutionnel, la fédération Sud-Rail n’acceptera aucune mesure visant une limitation de l’exercice de ce droit.

Les questions de fonds, sur lesquelles les énergies de nos parlementaires devraient se concentrer, sont celles de la qualité du dialogue social dans les entreprises publiques et, afin de diminuer les causes de conflictualités, le développement d’une politique des transports ferroviaires de service public volontariste. La fédération Sud-Rail considère que le moment est très mal choisi par le Ministre des transports pour créer un nouveau sujet de conflit à la SNCF.

La suppression de 6.000 à 10.000 emplois, conséquence du plan de restructuration et de repli de l’activité fret, l’absence de négociations salariales en 2003, la préparation d’un budget 2004 qui annonce une nouvelle dégradation du service public sont autant de sujets difficiles et potentiellement conflictuels.
Nul besoin que M. de Robien ajoute un nouveau sujet à cette liste.

Pour toutes ces raisons, la fédération des syndicats Sud-Rail appelle les cheminots à venir manifester leur mécontentement lors d’un rassemblement le 17 décembre, jour du prochain Conseil d’administration, devant le siège de la SNCF à Paris.

Sud-Rail, le 05 décembre 2003.