L’ancien porte-parole de ex-Batasuna (ce parti est interdit en Espagne depuis 2003) , Arnaldo Otegi , a été condamné à 2 ans de prison et 16 ans de privation des droits civiques pour une phrase qu’il a dite, il y a 5 ans, lors de l’hommage à un prisonnier basque (qui venait de passer 25 ans en détention et en est actuellement à sa 30°année de taule). L’Audience Nationale espagnole sanctionne Otegi pour avoir déclaré : « (notre mouvement) nous le devons aux prisonniers politiques basques, aux réfugiés et à tant d’autres camarades qui nous ont quittés dans la lutte et nous y arriverons ». Cette déclaration est une « apologie du terrorisme », selon la juge Murillo.
Otegi avait déjà purgé 15 mois de prison en 2007 pour le même motif et il a été à nouveau emprisonné, depuis octobre 2009, pour avoir tenté selon la justice de reconstituer avec sept autres dirigeants indépendantistes un nouveau parti
Otegi est poursuivi dans deux autres dossiers judiciaires. L’un porte sur la subordination de Batasuna à ETA et sur le financement présumé du groupe armé par des bars associatifs au Pays Basque (nord). Le parquet réclame 14 ans de prison contre Arnaldo Otegi dans ce dossier qui n’a pas encore été jugé.
Il est également poursuivi pour « désobéissance, réunion illégale et apologie du terrorisme » au sujet du meeting du 14 novembre 2004 au vélodrome d’Anoeta, qui avait jeté les bases du processus de paix avorté de 2006-2007.