Le 10 juin 2008, l’industriel conservatif Mylonas est séquestré en Grèce. Quelques jours plus tard, après que sa famille avait payé une rançon de 10 millions d’euro, il est relâché.
Le 20 août 2008, les Unités Spéciaux attaquent une maison dans la périphérie de Thessalonique. Là, ils arrêtent le braquer fugitif et très connu Vasilis Paleokostas et l’anarchiste Polikarpos Georgiadis. Dans le centre de la ville, un autre compagnon anarchiste, Vagelis Hrisohoidis, est arrêté.

La police avait trouvé cette trace à l’aide d’une balance. A. Lazaridis, arrêté sur l’île de Crète avec de l’argent provenant de la rançon (au moins une partie de l’argent a été marqué) a immédiatement commencé à collaborer avec les flics. D’autres familiers ont aussi été arrêtés, accusés de complicité.

Entre temps, Vasilis Paleokostas s’est de nouveau fait la belle. Il a su s’évader à l’aide d’un hélicoptère de la prison de Korydallos à Athènes (et ça c’est déjà la deuxième fois avec cet outil). La moitié de l’argent a été retrouvé enterré dans le jardin de la maison à Thessalonique. Un mois après la séquestration, l’argent marqué était apparu à plus de 150 endroits en Grèce…

Le 2 février, leur procès a commencé. Il y avait beaucoup de témoins, à charge et à décharge, qui ont passé la revue. Le procureur et l’avocat de Mylonas ont dû admettre que Mylons a été traité humainement lors de la séquestration, que les séquestreurs ont pris soin de lui et qu’il n’a pas été frappé. Lazaridis a de nouveau fait des déclarations contre Paleokostas, les deux compagnons anarchistes et un autre prisonnier, Giorgos Haralabidis, en prison pour un braquage et qui se trouvait également en prison au moment de la séquestration.

Polikarpos comme Vagelis ont réfuté toutes les accusations. Polikarpos a déclaré qu’il a rencontré Paleokostas quand il se trouvait pour la première fois en prison (après une attaque incendiaire contre un véhicule d’une firme de sécurité à Thessalonique) en qu’ils sont alors devenus amis. Il a déclaré d’avoir aidé Paleokostas seulement en tant qu’ami et en tant qu’anarchiste. Après son évasion Paleokostas a notamment envoyé une lettre où il disait que les deux anarchistes « l’ont aidé au moment d’urgence » et que leur « seule crime est d’avoir montré de la solidarité avec un homme pourchassé et fugitif. »

A l’accusation de séquestration, les deux anarchistes se sont vus ajoutés encore l’accusation d’un braquage de banque et une tentative de braquage d’un transport de fonds, lors de laquelle ils auraient tiré. Il manquait manifestement des preuves, mais ça a permis aux flics de classer encore deux affaires.

Haralabidis a également fait une déclaration, exprimant notamment son soutien aux et sa solidarité avec les deux anarchistes et Paleokostas en cavale.

Le 17 février, le tribunal a prononcé les peines. Les deux anarchistes Polikarpos et Vagelis ont été condamnés à 22 ans et 3 mois (séquestration, braquage de banque, braquage d’un transport de fonds et tirer, c’est-à-dire, tentative d’homicide). La balance Lazaridis a pris 13 ans et 2 mois (séquestration). Le prisonnier Haralabidis a pris également 13 ans et 2 mois (complicité, pas participation, vu qu’il se trouvait en taule au moment des faits). Deux familiers de Haralabidis ont pris 13 mois en conditionnelle pour complicité. Paleokostas, toujours en cavale, a été condamné à 8 ans et 9 mois pour une série de délits mineurs. En son absence, le tribunal ne pouvait pas procéder à des condamnations plus lourdes pour des accusations plus lourdes, vu que sa présence est légalement requit.

* * *

Un industriel, une prise d’otage et des anarchistes

En juin 2008, l’industriel Giorgos Mylonas a été kidnappé. Mylonas est le président de l’union des industriels du nord de la Grèce. Il est bien connu pour avoir déclaré que les ouvriers devraient apprendre à accepter des conditions de travail plus dures et à travailler plus longtemps au lieu de bêler. Mylonas est le propriétaire de quelques usines en Grèce, mais aussi en Albanie et en ex-Yougoslavie. Après que sa famille ait payé une somme de 10 millions d’euros, il a été relâché.

Le 20 août, quatre personnes sont arrêtées et accusées de ce kidnapping : les deux compagnons anarchistes Polikarpos Georgiadis et Vagelis Hrisohoides et un braqueur connu Vasilis Palaiokostas. Les trois ont immédiatement pris distance du quatrième arrêté. Celui-ci avait été arrêté en Crète parce qu’il avait attiré l’attention en dépensant beaucoup d’argent liquide. Quand la police l’a interrogé, il a immédiatement offert sa collaboration et a donné les noms des trois autres. Pendant les perquisitions, une grande quantité d’armes, d’explosifs, des gilets pare-balles etc. ont été retrouvées. La police prétend avoir récupéré une partie de l’argent, environ 3 millions d’euros en coupures marquées. En outre, elle a déclaré que ce même argent marqué est réapparu à plus de 150 endroits différents en Grèce. La police a également découvert la maison où Mylonas pense avoir été séquestré, à Souriti près de Thessalonique. Palaiokostas et Georgiadis ont été arrêtés dans cette maison.

Georgiadis et Hrisohoides sont deux compagnons anarchistes. Le 16 avril 2004, Georgiadis avait déjà passé un an en prison, en préventive sous accusation d’avoir incendié un véhicule d’une entreprise de sécurité privée. Il a été condamné à 1 an qu’il avait déjà fait en préventive. Pendant ce séjour en prison, il a rencontré Vasilis Palaiokostas. Georgiadis publie d’ailleurs une revue qui s’intitule
« Menace Asymétrique ».

Vasilis Palaiokostas et son frère Nikos sont des braqueurs de banques très connus en Grèce. Depuis plus de 30 ans, ils vivent dans la clandestinité et braquent des banques. C’est connu qu’ils ont été soutenus et protégés par des habitants des villages dans les montagnes, où il y a toujours existé une tradition de ‘banditisme social’. C’est peut-être la seule explication au fait que les deux frères ont tant de fois réussi à échapper à la police. Ils se sont évadés de prison à plusieurs reprises.

Pendant la semaine qui a suivit l’arrestation ils sont passés devant le juge d’instruction. Déjà à ce moment, il y a eu deux rassemblements de solidarité au tribunal qui a confirmé la détention préventive. Quelques jours plus tard, plusieurs autres membres de la famille du quatrième arrêté ont été accusées de collaboration à la séquestration. Ceux-ci ont également fait des déclarations à la police, mais seulement concernant l’aide qu’eux-mêmes avaient fourni aux ravisseurs.

Lettre de Polikarpos Georgiadis

«Dans ce développement complexe et terrible qui a emporté l’époque des luttes de classes vers de nouvelles conditions, le prolétariat des pays industriels a complètement perdu l’affirmation de sa perspective autonome et, en dernière analyse, ses illusions, mais non son être. Il n’est pas supprimé. Il demeure irréductiblement existant dans l’aliénation intensifiée du capitalisme moderne : il est l’immense majorité des travailleurs qui ont perdu tout pouvoir sur l’emploi de leur vie, et qui, dès qu’ils le savent, se redéfinissent comme le prolétariat, le négatif à l’oeuvre dans cette société.»
– Guy Debord

Depuis les années 90, différentes personnes se sont exprimées autour de la typologie post-moderne, en portant à chaque fois différents types de masques : celui du néolibéral, celui du « milieu politique modéré », parfois encore celui du social-démocrate ou encore celui des idéologues de la tiédeur et un néo-gauchisme confus multiculturel qui mélange tout, et enfin, parfois aussi le masque de l’« anti-autoritaire », nouveau-hippie lifestyle. Tous ruminent/dissertent sur l’idéologie de la fin de l’histoire : il n’y aurait plus de prolétariat ni de guerre de classe, nous pouvons finalement marcher, sans peur, vers le Paradis du Marché, où le miel et le lait coulent en abondance. Et les hamburgers et le ketchup aussi…

Malheureusement pour les apologistes de la légalité, les faits sont tenaces: une poignée de capitalistes a organisé une bande criminelle et pris en otage des prolétaires, demandant comme rançon leur main d’œuvre, la commercialisation de l’activité humaine, leur temps (qui se transforme en argent) et l’entièreté même de leur existence. L’esclavage salarial est un crime permanent contre la dignité humaine. Pas seulement pour les ‘victimes’ habituelles des « accidents » de travail de la guerre de classe. Pas seulement pour les personnes mortes, blessées, amputées des « accidents » de travail, mais aussi pour les maladies liées à l’environnement et l’espace de travail. Pas seulement pour les champs de fraises qui nous montrent que nous ne sommes pas encore sortis de l’époque de l’esclavage. Pas seulement pour les travailleurs sacrifiés (locaux ou immigrés, main d’œuvre « chère et bon marché ») sur l’autel de chaque « rêve américain » ou « miracle grec ».
C’est l’existence même du travail salarié qui constitue le crime permanent ! Et les criminels, les kidnappeurs et les racketteurs sont tous les Mylonas. Même si les rats des médias présentent le chef des voleurs Mylonas (le patron de la bande des voleurs communs de la Fédération des Industries du Nord de la Grèce) comme une victime « innocente », comme un enfant néolibéral, un chrétien mal compris, comme un travailleur dur à la tâche, qui se donne jour et nuit pour le bien commun.

En ce qui concerne les malices illusionnistes qu’inventent différents rapaces comme Mylonas pour présenter leur « visage humain » (par exemple le capitalisme vert, l’industrie socialisée, etc), nous avons une chose à dire :

LE SATIRE A SES LIMITES…

Mylonas n’est rien d’autre que le cerveau d’une bande d’exploiteurs. Comme tous les capitalistes, lui aussi est un parasite : un poids sur terre et un obstacle pour les vents.
Donc le couple Mylonas devrait cesser de jouer les vierges effarouchées.

« Ô gentilhommes, la vie est brève…Et si nous vivons, que ce soit pour marcher sur la tête des rois. »
– W. Shakespeare

«La première tâche du prolétariat est la conscience de soi, de sa position et de son rôle. La conscience d’être une prostituée dans les mains des capitalistes, de produire la prospérité pour les patrons et la misère pour soi-même.
La conscience de l’autre côté, qui produit l’entièreté de la vie matérielle de la société.
Qu’il n’est rien mais PEUT ÊTRE TOUT.
La deuxième tâche du prolétariat est la négation de son rôle imposé, la négation du travail, la négation de l’aliénation.
La troisième tâche du prolétariat qui émerge naturellement des deux premières, est l’action révolutionnaire en vue de sa propre négation.
Seuls les sujets peuvent allumer les conditions objectives et causer l’explosion révolutionnaire de la destruction de la société de classe/autoritaire.»
– Extrait de ‘L’art de la guerre’, numéro 6
de « Menace asymétrique » (sous publication…)

Malheureusement, dans le Far West du capitalisme, les prolétaires ne font que blablater de leur bouffe de merde et ce qu’ils vont consommer. La vie a évolué vers une survie nécrophile entre cages de ciment, voitures, publicité, caméras de surveillance et flics. La route de la survie est toute tracée : d’un camp de concentration à l’autre, de l’école à l’université, de l’armée à l’esclavage salarial. Et là, le prolétaire croise les mêmes rues d’aliénation que le promeneur nocturne : travail, maison, centre commercial, travail. De la production à la consommation…
Derrière le rideau de fer de la prospérité virtuelle et la misère spectaculaire se cache la vérité non admise : le miracle de l’occident marche sur des cadavres. Pas seulement sur ceux du tiers-monde (bien que cette exploitation permanente soit le crime le plus gigantesque de l’histoire humaine), mais aussi sur ceux du tiers-monde présents en l’occident.
Derrière l’apparente ivresse de consommation se cache la pourriture d’une civilisation moribonde. Mais au sein de cette pourriture jaillit une possibilité. Une possibilité que même les think tanks du système existant, même les certitudes bureaucratiques du bolchevisme, même le déterminisme paléolithique des idéologies ne peuvent réprimer : l’entropie sociale, la révolution, la lutte permanente pour la destruction de l’Etat, de la propriété privée et du travail salarié.
Compagnons ! La vie est brève. Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur les têtes des patrons et de leurs esclaves.

Pour l’anarchie et le communisme !

PS 1. Dans le passé pas plus que maintenant, je ne parlerai dans mon discours public des questions liées au code pénal. En outre, l’ « innocence » et la « culpabilité » ne sont que de fausses distinctions qui ne concernent que l’armure légale de l’Etat.
La seule chose que je veux dire sur l’affaire, c’est que j’étais et je suis solidaire, comme anarchiste et ami, avec un homme illégal et traqué, Vasilis Paleokostas. A partir de là, mon discours sera en continuité avec celui d’avant mon arrestation, et non pas une lamentation en faveur d’une quelconque « innocence ».

PS 2. Le soutien économique et légal est important. Tout comme les appels en faveur de la liberté, mais la plus forte forme de solidarité est la continuité de l’action révolutionnaire.
Liberté pour les compagnons G. Dimitrakis, G. Voutsis-Vougiatsis et V. Botzatzis.
Liberté pour les révolutionnaires de l’organisation 17 novembre.
Solidarité pour les 6 compagnons en cavale. (1)
-La révolution avant tout et toujours-

Polikarpos Georgiadis
Prison de Ioannina
1 septembre 2008

(1) Pour l’instant, il reste encore 3 compagnons en cavale, recherchés dans le cadre du braquage pour lequel l’anarchiste Giannis Dimitrakis a été condamné à 35 ans de prison.

* * *

PAS BESOIN DE BEAUCOUP DE MOTS pour décrire les conditions dans les prisons grecques. Un mot suffit : Dachau. Emprisonnements écrasants, peines tout aussi exterminatrices (les seules personnes à payer le scandale qu’arme le juge étant les prisonniers), captivité prolongée à coups d’accusations disciplinaires démesurées, assistance médicale minimale ou inexistante (à part l’administration massive de comprimés avec lesquels ils cherchent à créer de véritables chiens de Pavlov), prisons pleines à craquer (dans celle où je me trouve, il y a 200 personnes, et elle est pensée pour qu’y vivent 80 détenus. Les prisonniers sont serrés comme des sardines, même dans les couloirs !). On pourrait mettre fin à cet entassement d’une manière toute simple :
1-Reduction des emprisonnements préventifs.
2-Fin de la captivité pour les accusations disciplinaires vindicatives.
3-Abolition de la normative actuelle selon laquelle les drogués doivent effectuer les 4/5 de leur peine (en Grèce, tous les prisonniers accros aux drogues sont considérés comme des dealers, le nombre de « dealers » est ainsi plus élevé que le nombre de consommateurs).

Face à ces conditions misérables, nous avons des millions de raisons pour nous rebeller, et pas la moindre pour demeurer passifs. Nous sommes entièrement conscients du fait que toute mesure prise pour apaiser les prisonniers ne sert qu’à les faire taire, puisque tant que persistera la société autoritaire et de classes, la misère de la prison continuera aussi. J’unis mes forces à celles des prisonniers et leur lutte, comme je l’ai fait en me solidarisant avec eux quand j’étais hors de cette prison. Par contre je ne peux pas taire mon désaccord avec le poison que signifie une grève de la faim. Je montrerai ouvertement mon désaccord. Je crois qu’il n’est en rien nécessaire de nous éliminer nous-mêmes et de réaliser des actions qui nous affaiblissent, il y a beaucoup d’autres façons de résister et de lutter (aussi bien pour ceux qui sont dedans que pour les gens qui sont solidaires à l’extérieur). Notre santé, nos corps et nos esprits doivent rester forts et en forme TOUTE notre vie, et non pas décliner. Notre affrontement avec la société qui crée la misère de la prison doit continuer jusqu’à notre mort, pour cette raison nous devons sauvegarder notre santé physique et mentale comme notre trésor le plus précieux. Peut-être que la grève de la faim aura des aspects qui nous seront favorables (elle créera une forme de soutien et sensibilisera), mais à long terme elle aura des effets délétères. C’est simplement un pas en avant et deux pas en arrière. Plus encore elle créera des combattants de différents niveaux. Au moment où 50 ou 100 personnes, dans un esprit de sacrifice de soi-même, risquent leur santé physique et mentale, des milliers d’autres prisonniers continueront à manger leurs typiques boites de conserves. Je considère qu’une prise de décision à travers un processus collectif serait plus utile, pour que tous les moyens de lutte que nous adoptons soient utilisés par TOUS les prisonniers. Je ne désire en aucune façon briser l’unité qui prévaut entre les prisonniers. Ce texte a seulement été écrit pour tenter d’expliquer ma position au sujet de la grève de la faim (un thème présent au sein du mouvement depuis des années), pas pour critiquer les camarades qui y participent. Tout ce que je fais c’est lutter à travers les mots et les actes pour ce pourquoi je me battais avant d’être emprisonné, rien de plus. Evidemment, je mettrai tous mes efforts dans la lutte des prisonniers pour leur DIGNITÉ.

Jusqu’à ce que la dernière prison soit détruite !

Polikarpos Georgiadis
Prison de Ioannina
novembre 2008
* * *
Lettre commune de Giannis, Giorgos et Polikarpos

Même si, de dépôts d’êtres humains, les prisons étaient transformées en hôtels de luxe ; même si tous les prisonniers de toutes les prisons se contentaient de ‘peines raisonnables’ ; même si les tabassages quotidiennes étaient remplacés par des accords, adaptés au modèle des ‘droits humains’ ; même si les cellules ‘blanches’ étaient peintes en ‘rose’ ; même si l’héroïne cédait sa place à la méthadone : nous resterons pour toujours des ennemis de toute structure qui nous nie la liberté.

Nous serons les rebelles dans vos hôtels de luxe et les incendiaires de votre justice légale. Nous serons les combattants perpétuels, amoureux de la liberté. De meilleures conditions carcérales ne signifient rien de plus que de meilleures conditions de captivité. Pour nous, la question reste au fond la même, c’est la condition d’enfermement elle-même. La liberté et la révolution sont les seuls concepts qui nous incluent en entier. Nous participons à la mobilisation massive qui est en train d’avoir lieu dans la plupart des prisons. Nous choisissons d’agir avec ceux qui continuent à lutter pour ce petit peu en plus car la révolution est un mouvement perpétuel. Et dans ce mouvement perpétuel, nous sommes des composants organiques. Les fruits de notre lutte sont les liens et l’étincelle de destruction allumée à l’intérieur et à l’extérieur des galères. Toutes nos actions sont un pas de plus vers la destruction des prisons.

LIBERTE POUR TOUS
Ni prisonniers sociaux, ni prisonniers politiques
Dynamite et feu à toutes les prisons.

Giannis Dimitrakis
Giorgos Voutsis-Vogiatzis
Polikarpos Georgiadis

Giannis Dimitrakis est un anarchist qui a été arrêté en janvier 2006 suite à une braquage de banque en Athènes. Pendant ce proces, il a précisé ses motivations anarchistes pour cette expropriation. Enfin, il a été condamné à 35 ans de prison (pour le braquage et la fusillade avec les flics). En avril 2007, Giannis a été tabassé par des matons dans la prison de Malandrino, où ensuite a commencé la première mutinerie d’une série de dix dans les prisons grècques.

Giorgos Voutsis-Vogiatzis est un compagnon anti-autoritaire qui a été arrêté en octobre 2007 suite à une braquage de banque en Athènes. Pendant sa fuite, il a été renversé et arrêté par un chauffeur de camion. Lui aussi a placé son choix de braquer une banque dans le cadre de la lutte révolutionnaire contre l’Etat et le Capital, contre le travail et l’économie, contre la résignation et la pacification sociale. Il est enfermé en attendant son procès, qui commencerait bientôt.