Accompagnés de militants de Droit Au Logement (DAL), les expulsé(e)s se sont rendu(e)s en délégation à la Mairie. Après 2 heures d’attente, en pleine tempête de neige, ils ont appris que personne ne les recevrait. Les expulsé(e)s se sont alors réfugié au Gymnase municipal Jean Reneault, d’où, à la demande de la Mairie, ils ont à nouveau été délogés par la police. C’est alors qu’ils ont installé des tentes en face du squat détruit et allumé un brasero pour passer la première nuit.

Dès jeudi 11, la Confédération Paysanne a ouvert ses locaux aux expulsé(e)s pour se réchauffer et se reposer. Samedi 13 février, des propositions d’hébergement ont été faites à 18 personnes ou couples, sur 27, dans des hôtels de Cergy-Pontoise et Gennevilliers. Ils n’ont pas pu accepter ces propositions, trop éloignées de Bagnolet et de leur lieu de travail. Quitter la Seine Saint-Denis serait de plus dangereux pour les sans-papiers. Depuis, malgré nos relances, aucune autre proposition n’a été formulée.

Pourchassés

Depuis mercredi, un important dispositif policier quadrille le quartier, surveillant les allées et venues des expulsé(e)s. Jeudi 11 février à 13 h, la police est venue éteindre le brasero, confisquer les tentes et les sacs de couchage, jeter la soupe chaude et bloquer l’accès à la rue.

Aujourd’hui, mardi 16 février, les autorités ont ravagé le petit campement, menaçant une fois de plus de prendre les tentes et duvets. Les ruines de l’immeuble sont toujours gardées par la police et des vigiles.

Calomniés
La violence de l’expulsion, la totale inhumanité des autorités a suscité une vive émotion parmi les Bagnoletais et nombre de citoyens de la région. Scandalisés, ils se sont s’organisés en comité de soutien, avec des associations, des organisations syndicales et des partis politiques.

Pour justifier ces méthodes violentes, depuis le début de l’affaire, la Mairie diffuse chaque jour des communiqués calomnieux et mensongers. Les conditions de vie dans un squat étaient forcément difficiles. Mais les problèmes n’y étaient pas plus importants que dans les autres quartiers de la ville.

Nous condamnons cette campagne de dénigrement orchestrée par le Maire et son premier adjoint. Une date de table ronde, réunissant la Mairie, la Préfecture, les expulsé(e)s et leurs soutiens, a été fixée au 25 février à 11 h 30. Les agressions répétées, le refus des autorités de proposer des solutions d’hébergements acceptables ne créent pas les conditions de confiance nécessaires à la négociation.

Les expulsé(e)s, et le comité de soutien demandent :

* l’hébergement en attendant le relogement et si nécessaire par voie de réquisition

* Une enquête sur la destruction des biens, et la réparation des dégâts

* La régularisation des expulsés qui n’ont pas de papiers

une Marche de soutien aura lieue Samedi 20 février Départ 14h du carrefour Victor-Hugo/Robespierre – Bagnolet

http://www.confederationpaysanne.fr/

jeudi 18 février 2010