En effet, le cinéma Utopia était accusé d’incitation à la haine raciale et d’antisémitisme par l’association culturelle juive des Alpilles (ACJA) pour avoir projeté un film d’Elia Suleiman : “Le temps qui reste”. Mais le résultat n’a pas été celui prévu par les nouveaux inquisiteurs.

Accusé d’antisémitisme, Utopia est relaxé

{ […] « Pas de débats sur le fond de l’affaire

Les plaidoiries n’ont pas porté sur le fond de l’affaire. Point de débats sur les « milices juives » ou sur les écoles où la « lobotomisation sioniste filait bon train». Les avocats se sont concentrés sur la recevabilité de la plainte. Et ce, à coups d’arguments juridiquesl. Le Président du tribunal correctionnel, a suivi l’avis du parquet et a estimé que les plaintes émanant de l’association culturelle juive des Alpilles étaient « nulles et irrecevables ».

Et ce pour une raison simple : les statuts de l’association n’ont qu’un caractère historique et culturel. En clair, et comme l’a martelé Me Lévy, « rien ne justifie que l’ACJA puisse porter plainte pour propos antisémites ou incitation à la haine raciale. » De même, concernant les accusations d’injures portées par l’association juive à l’encontre du Patrick Guivarch, le tribunal a qualifié ces charges d’infondées. «Car aucune personne n’est directement visée par la critique du film », a argumenté Me Lévy.



De son côté l’avocate de l’ACJA, Me Michelle Victor, a tenté de justifier la légitimité de la procédure de l’association en invoquant, notamment, l’article 14 de la convention européenne des Droits de l’Homme qui prohibe les discriminations. Mais cela n’a pas été suffisant pour les magistrats.

Le jugement rendu, Patrick Guivarch, gérant des cinémas Utopia, s’est dit « soulagé mais confiait » et gardait « un sentiment d’amertume. Je ne suis pas sûr que cette histoire soit signe de bonne santé de notre démocratie. Ces débats doivent se tenir sur la place publique, pas dans les tribunaux. […]» }

http://www.avignews.com/accuse-d-antisemitisme-utopia-e…laxe-@/article.jspz?article=18263

Voir les précisions du cinéma Utopia :

UTOPIA SUR LES BANCS D’INFAMIE…

{« Ça vous en bouche un coin ! Voilà Utopia rangé par certains dans la catégorie des affreux antisémites… Ne riez pas, c’est du sérieux, même que nous voilà embarqués dans deux procès : l’un fait à Utopia Avignon par l’Association Culturelle Juive des Alpilles, l’autre initié par chacun des Utopia de France et de Navarre à l’encontre du Figaro et du chroniqueur Yann Moix. Pour que vous puissiez juger de l’affaire par vous-mêmes, vous trouverez ici l’intégralité de la prose de Moix : Une utopie pourrie ; le texte des gazettes sur le film Le Temps qu’il reste et une première réaction de ceux qui participent à la vie d’Utopia. D’autres suivront, dans les prochaines gazettes, chacun rapportant l’affaire à son vécu propre (vous pouvez d’ailleurs nous écrire votre propre point de vue).

Simultanément aux réactions internes à Utopia, nous essaierons de donner des éléments de réflexion, de compréhension (articles, livres, etc.) car c’est un sujet qui ne concerne pas qu’Utopia. Depuis quelques années, les procès en « antisémitisme » fleurissent un peu partout : Mermet, Chomsky, Siné, Edgar Morin, François Cluzet et plein d’autres… font les frais de ce nouveau type de chasse aux sorcières. Pourquoi en arrivons-nous là ? Qu’y a-t-il derrière cette agressivité ? […] »}

Voir la suite de l’article :

http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/saintouen/index.ph…FAMIE