On en a un magnifique exemple avec cet article :

DÉRIVE CONSPIRATIONISTE, ANTISIONISME ET ANTISÉMITISME.
http://nantes.indymedia.org/article/19500

Ce genre de procédé a été très justement illustré dans un article d’Acrimed. Ce qui est valable pour Taguieff l’est bien aussi pour certains autres.

« La théorie du complot » en version France Culture (par P.-A.Taguieff, savant)
http://www.acrimed.org/article3298.html

« La critique englobante de la « théorie du complot » est devenue dans l’espace médiatique une arme de destruction massive de toute discussion rationnelle. Et il est à peine paradoxal de constater que cette critique utilise les mêmes procédés que ceux qu’elle dénonce, comme le montre une émission récente de France Culture. La critique de la « théorie du complot » en version France Culture permet de comprendre comment et pourquoi sa dénonciation est devenue un argument de propagande médiatique…

Il existe, il a toujours existé, « des complots » et « des comploteurs » ainsi que des sociétés secrètes et, plus banalement encore, des lobbies et des groupes de pression qui cherchent, de manière plus ou moins cachée, à peser sur les prises de décision politiques. Il existe aussi des gens qui pensent que le monde est entièrement gouverné par ce qu’ils pensent être autant de forces occultes qui tireraient les ficelles et que tout s’expliquerait par là. Sous cette forme, le conspirationnisme est moins une « théorie » qu’une vision de la société et de l’histoire qui mérite d’être critiquée, c’est-à-dire d’abord analysée et comprise. […]

Pendant la première demi-heure de l’émission, Pierre-André Taguieff, encouragé par Raphaël Enthoven, tente de définir les propriétés de cette théorie qu’il présente, en dépit de quelques dénégations, comme une théorie unique aux multiples facettes dont il s’agit seulement de recenser les propriétés. Notre savant explique que cette prétendue théorie repose sur une vision conspirationniste du fonctionnement du monde ; elle raisonne, selon lui, en s’interrogeant exclusivement sur le fait de savoir « à qui profite le crime » ; elle reposerait sur des croyances naïves et acritiques propagées par des individus de mauvaise foi ; elle multiplierait les sophismes et les stéréotypes, pratiquerait l’amalgame, recourrait au plagiat et n’hésiterait pas à fabriquer des faux. Elle s’appuierait sur une conception de l’histoire délirante, obsédée par la dénonciation de grands complots aussi chimériques qu’imaginaires, fomentés par les juifs, les Francs-maçons, des ploutocrates, etc.

Voir la suite ici :

http://www.acrimed.org/article3298.html