A leur grande surprise, ils ont pu se balader pendant plus d’une heure sur la piste de décollage. Ils ont ensuite profité d’une porte laissée ouverte pour renter dans l’enceinte intérieure où sont entreposés les hangars des F16 et les 20 bombes nucléaires. Ce n’est qu’après une heure et demi que les activistes ont été arrêtés judiciairement. Les appareils photos, caméras et téléphones portables des Bomspotteurs ont tous été confisqués.

Réponse brutale des militaires

Les militaires étaient peu réceptifs aux messages pacifiques. Les activistes ont été arrêtés judiciairement et appris beaucoup de choses sur les techniques d’arrestations des militaires. Un activistes nous raconte après sa libération : « Les militaires nous ont bandés les yeux pendant des heures, ils nous ont forcés à nous mettre à genoux dans la neige, les bras tendus à 90° et nous ont menacé si nous avions l’intention de revenir sur la base dans les mois à venir. Nous avions tout vu sur la base, mais ils ne voulaient pas que l’on puisse voir quels militaires nous intimidaient ».
La plus grosse inquiétude de l’armée a été que les Bomspotteurs avaient réussi à localiser, photographier et filmer les bunkers dans lesquels sont entreposés les armes nucléaires. Malgré plusieurs fouilles complètes, un des Bompotteurs a tout de même réussi à dissimuler une des cartes mémoires sur laquelle se trouve les informations les plus importantes que les activistes ont pu relevés.

Les activistes sont des entraîneurs aux techniques d’actions non-violentes. Ils donnent des formations aux nouveaux Bomspotteurs. Cette action a été pour eux un lieu d’entraînement aux actions non-violentes de désobéissance civile. Après avoir essayé leurs techniques pour passer les barbelés de l’enceinte de la base, ils ont réussi à rejoindre les 11 bunkers où sont entreposées les 20 bombes nucléaires américaines. Ils ont ensuite été arrêtés par des militaires lourdement armés. Les Bomspotteurs ont alors tenté d’expliquer aux soldats présents leurs perspectives pour une résolution pacifique des conflits.

Une vidéo des résultats de l’inspection a été publiée ce lundi soir sur internet :

http://www.youtube.com/watch?v=KfgW_mfxBc0

Les Bomspotteurs restent déterminés
Cette action n’est qu’une des nombreuses actions prévue dans l’agenda pour 2010. Cette année est en effet cruciale pour le désarmement nucléaire.

2010 est marqué par trois moments déterminant pour l’avenir des armes nucléaires. Aussi bien les Etats-Unis que l’OTAN redéfinissent leur stratégie nucléaire. A partir du 3 mai 2010 aura lieu à New York le conférence de l’ONU sur l’examen de révision du Traité de non-prolifération (TNP). Traité contrecarrant la prolifération nucléaire et dans lequel les Etats armés nucléairement s’engagent à désarmer.

La conjoncture politique n’a jamais été aussi propice à un plaidoyer sur le désarmement nucléaire. D’un engagement belge de soutient à une initiative de désarmement, à la concrétisation de faire un succès la conférence de non-prolifération, il n’y a pourtant qu’un pas à faire !

C’est la raison pour laquelle Vredesactie appelle à perturber sans arrêt le bon fonctionnement de la base nucléaire via des actions non-violentes.

C’est la cinquième actions sur la base en moins de trois mois et de nombreux groupes de Bomspotteurs de tous le pays iront les mois à venir inspecter la base en vue de dénoncer la présence illégale des bombes nucléaires.

Le 3 avril 2010, une action non-violente de désobéissance civile regroupant des milliers de Bomspotteurs bloquera la base de Kleine Brogel. Ce jour, des actions sont également prévues sur toutes les bases européennes sur lesquelles se trouvent des armes nucléaires.