A Besançon, à l’appel de militants de la CGT ADDSEA et de SUD Education, une réunion pour mettre en place une campagne contre les exécutions en Iran est prévue vendredi 29 janvier à 18 heures à la librairie l’Autodidacte à 18 heures.

Voilà l’appel à cette réunion alors qu’aujourd’hui (28 janvier), deux manifestants ont été exécutés) :

Si les protestations qui ont eu lieu le 27 décembre ont une nouvelle fois démontré la volonté du peuple iranien d’en finir avec 30 ans d’oppression, d’apartheid sexiste, de massacres d’opposant(e)s, de répression et de crimes au nom de la religion commis par la République Islamique, le régime répond à la colère populaire par une multiplication des condamnations à mort et des exécutions.

En 2009, avec 270 exécutions, le régime islamique est le pays où il y a eu le plus d’exécutions par habitant dans le monde, et le deuxième pays au monde, derrière la Chine, pour le nombre absolu d’exécutions.

Ces condamnations à mort touchent y compris des mineurs, comme l’ont montré les exécutions de Delara Darabi, de Behnood Shojaee et de Mosleh Zamani, tous condamnés à mort alors qu’ils n’avaient que 17 ans.

Les exécutions touchent aussi les prisonniers politiques. Si, le 11 novembre 2009 c’est Eshan Fattahian, militant de l’organisation marxiste kurde Komala, qui a été exécuté, l’année 2010 a commencé avec la pendaison de Fasih Yasami, prisonnier politique kurde, et la condamnation à mort de Shirin Alam Hooli, elle aussi prisonnière politique kurde, suivie des condamnations à mort de Mohammad Amin Abdollahi et Ghader Mohammadzadeh. En tout, 20 prisonniers politiques kurdes, dont Farzad Kamangar, militant syndicaliste enseignant, sont actuellement dans les couloirs de la mort.

Quant aux procès qui s’ouvrent de manifestants arrêtés le 27 décembre, ils sont sous la pression de nombreux ayatollahs qui demandent qu’ils soient jugés pour Mohareb (« guerre contre Dieu », « crime » passible de la peine de mort) et le lundi 18 janvier, le procureur de Téhéran a d’ores et déjà requis la peine de mort pour cinq d’entre eux.

Cette campagne de terreur (qui comprend y compris de nouvelles condamnations à la lapidation pour « adultère ») doit être dénoncée et combattue.

Nous vous proposons une réunion le vendredi 29 janvier à 18 heures à la librairie l’Autodidacte (Place Marulaz, Besançon) pour mettre en place une campagne sur Besançon contre les exécutions en Iran.