L’un des plus forts séismes des dernières décennies a plongé l’Ile dans la désolation et porté au tout premier rang des priorités une totale solidarité avec ses habitants.

La suspension des reconduites d’Haïtiens sans papiers– et donc de toute prise d’arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière (APRF) – pouvait en être le premier degré.

Déjà, le Collectif « MOM-Migrants-Outre-Mer » – dont le MRAP est membre –avait souligné dans un communiqué collectif du 20 janvier dernier que l’annonce du ministre relevait de « l’effet d’annonce » puisque « les expulsions vers Haïti sont matériellement impossibles ».

Il n’en demeure pas moins qu’en raison d’un « doute » sur leur photo d’identité, deux Haïtiens arrivant à Orly ont été interpellés et que, finalement, le préfet de Val de Marne a signé le 22 janvier des APRF actuellement inapplicables.

Le MRAP s’élève contre ce signal envoyé aux « mauvais réfugiés » qu’ils ne sont pas bienvenus en France et demande avec force la régularisation systématique de tous les réfugiés haïtiens sur la totalité du territoire de la République, tout particulièrement dans l’Outremer Caribéen.