Manifeste de la libération des femmes en Iran pour le 8 mars 2010, disponible aussi en farsi

http://rowzane.com/fa/annonce-archiev/63-zanan/853-2301….html

et en anglais.

http://worker-communistpartyofiran.blogspot.com/2010/01/manifesto-of-liberation-of-women-in.html

Ce 8 mars, en mémoire de Neda, symbole de la lutte du peuple d’Iran contre la République Islamique en Iran.

Manifeste de la libération des femmes en Iran

L’existence même du régime islamique d’Iran est incompatible avec la liberté des femmes. La République Islamique d’Iran est un État misogyne, l’architecte de l’apartheid entre les sexes et le responsable de trois décennies des plus odieuses formes d’abus, de discriminations et de violences contre les femmes en Iran. Une société ne peut pas être libre si les femmes ne sont pas libres. Sans le renversement du régime islamique misogyne, les femmes n’obtiendront pas leurs droits en Iran. La République Islamique doit s’en aller ! Tel est le message de Neda Agha Soltan, le symbole de la révolution en cours en Iran ; tel est le décret des courageuses femmes qui, en premières lignes des protestations populaires, ont affronté l’ensemble de l’État islamique ces sept derniers mois.

Il y a 30 ans en Iran, le 8 mars 1979, nous, femmes amoureuses de la liberté et hommes épris de liberté, nous nous sommes levé(e)s face aux réactionnaires qui venaient de prendre le pouvoir, et avons crié « non au voile obligatoire ! ». Aujourd’hui, avec derrière nous l’expérience douloureuse et sanglante de trois décennies d’apartheid entre les sexes, d’esclavage de genre et de répression continuelle des femmes, nous déclarons encore plus clairement et encore plus fort, avec la jeune et progressiste génération d’aujourd’hui, que la République Islamique doit être renversée en tant qu’État misogyne et en tant que régime d’apartheid sexiste.

Nous disons que les dirigeants de la République Islamique doivent être arrêtés et jugés pour leurs crimes systématiques contre des millions de femmes, ces crimes contre l’humanité. Voilà le décret de la révolution en Iran. Avec le renversement de la République Islamique, nous tendrons une main solidaire à des millions de femmes dans les pays soumis à l’Islam, qui sont prisonnières des États et des gangs islamistes, des adorateurs de l’honneur et des traditions chauvinistes-mâles islamiques.

Aujourd’hui, le soutien à la révolution en cours en Iran peut et doit devenir un vaste mouvement international. Le 8 mars est la journée internationale des femmes, qui cette année porte la marque de la solidarité avec les femmes et le peuple en Iran dans la lutte pour renverser le régime islamique. Nous appelons les militantes et organisations des droits des femmes à affirmer leur solidarité avec le mouvement des femmes en Iran, et à se souvenir de Neda en tant que symbole du mouvement révolutionnaire contre la République Islamique. Cette année le 8 mars est la journée de solidarité avec le mouvement du peuple d’Iran pour la liberté !

Nous publions ce Manifeste de la Libération des Femmes en Iran, et appelons toutes les militantes des droits des femmes et les forces laïques et progressistes à soutenir ce manifeste et à se joindre à la solidarité avec le peuple d’Iran dans la lutte pour le renversement du régime islamique d’apartheid sexiste :

1-Jugement des dirigeants et responsables de la République Islamique pour crimes contre l’humanité, y compris pour les trente années des plus vils abus, de discriminations et de violences contre les femmes en Iran.

2- Abolition de toutes les lois islamiques misogynes discriminatoires contre les femmes, égalité complète entre les femmes et les hommes dans tous les aspects économiques, politiques, culturels, sociaux et familiaux.

3- Séparation complète de la religion de l’État, du système éducatif et de toutes les lois.

4- Abolition de la ségrégation entre les sexes et de l’apartheid sexiste.

5-Interdiction du Sighe (« location de femmes » islamique) et de la polygamie ; droit inconditionnel à la séparation (divorce) pour les femmes et les hommes, abolition de toutes les lois qui soumettent les droits civils des femmes (comme le droit de voyager, aux relations sociales, à la participation aux activités sociales, etc.) à la permission du mari, du père ou d’un autre homme de la famille ; égalité complète entre les femmes et les hommes pour les droits et devoirs dans la garde et le soin des enfants après la séparation.

6- Abolition du voile obligatoire (hidjab) ; interdiction du hidjab pour les enfants ; liberté totale d’habillement.

7- Abolition de toutes les lois barbares comme la lapidation, la peine de mort, la rétribution (Qesas) et des autres punitions islamiques.

8-Liberté inconditionnelle d’expression, de protestation, de grève, d’assemblée, d’organisation et de formation de partis.

9- Libération immédiate de toutes et tous les prisonnier(e)s politiques et de conscience.

10-Liberté de religion et d’athéisme et liberté de critiquer la religion.

Mina Ahadi, Mahin Alipour, Shahla Daneshfar, Maryam Namazie, 22 janvier 2010.

Pour signer ce manifeste, envoyez un e-mail à manifestzanan at gmail.com ou à iransolidaritynow at gmail.com ou appelez led

0049-1775692413

0049-1775692413

ou le

0044-7719166731

0044-7719166731.

Ce manifeste peut aussi être signé en ligne à cette adresse

http://equal-rights-now.com/IntWD/IntWD649.php?nr=63719093&lang=en#bottom

(en farsi) : la première ligne est pour le prénom, la deuxième pour le nom de famille, la troisième pour l’adresse mail, la quatrième pour la ville, la cinquième pour le pays et le sixième pour l’organisation éventuelle. La rubrique suivante permet de laisser un commentaire et il faut entrer le code de confirmation dans la dernière ligne

Derniéres nouvelles les crimes contre l’humanité comis dans la prison de Kharizak ne doivent pas rester impunis nous rappelons que c’est le numéro deux de la police iranniene Ahad Reza Radan qui en a été le directeur le plus violent

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Le dossier de Kahrizak ne doit pas être clos avant la chute de la République Islamique

Communiqué du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran du 13 janvier 2009 suite à la mise en cause de Mortazavi par le régime lui-même pour les crimes commis à Kahrizak :

Cela fait sept mois que la République Islamique patauge sous la pression de sa propre perversité de l’enfer infâme de Kahrizak. Cela fait sept mois qu’ils tentent de se débarrasser de la pression de cette affaire. Ils se sont énormément affairé à dissimuler leurs crimes. Ils ont fait porter le chapeau de leur sauvagerie, de la torture, des meurtres et des viols sur quelques pigeons et sous-fifres et ont déclaré que l’affaire était close. Khamenei a dit que plusieurs personnes ont été soumises à des actes de cruauté à Kahrizak, mais que ces « actes arbitraires » n’étaient rien comparés à « la cruauté infligée contre le système ». Ils ont convoqué les tortionnaires de Kahrizak et leur ont offert une promotion. Ils ont proclamé que mettre en lumière l’abjection constituait de l’animosité vis-à-vis du régime et était doc punissable.

Mais notre révolution les a forcés, pas à pas, à un recul humiliant. La « Commission Spéciale pour Enquêter sur les Détenus de Kahrizak » a reconnu le meurtre de trois prisonniers sous la torture, à savoir Mohsen Ruholamini, Mohammad Kamrani et Javidifar. Ils ont nommé Saeed Mortazavi, procureur de Téhéran et chouchou du leader suprême, principal accusé. La cruauté et la sauvagerie de 12 fonctionnaires de sécurité et de quelques tortionnaires du système judiciaire ont aussi été reconnues.

La publication de ce rapport est déjà un recul ; c’est la repentance, sous notre pression, celle des protestations populaires et de la révolution, de Khamenei et d’un régime qui compte 30 années d’exécutions, de torture et de sauvagerie. Mais nous, le peuple, ne sommes pas satisfait de ces reculs. Ils ont avoué la torture, le meurtre et la sauvagerie, et le 13 novembre, le bureau exécutif du parlement du régime islamique a proclamé que « 12 membres des forces de sécurité ont été mis en examens et les accusations seront rapidement traitées par le bureau du procureur des forces armées du système judiciaire ». Voilà les efforts futiles de la République Islamique pour mettre un terme à cette affaire.

Mais nous, le peuple, disons :

Tout d’abord, alors que vous avoué vos crimes, tortures et sauvagerie, Saeed Mortazavi et les autres assassins et meurtriers ainsi que ceux qui, au plus haut de l’échelle, leur ont donné les ordres, doivent être jugés lors de procès publics, en présence de commissions internationales et des médias. Déclarer que l’affaire est close avec la farce du sale jeu de procès fermés du « bureau du procureur de l’appareil judiciaire » est inacceptable.

Deuxièmement, nous savons que les crimes et la sauvagerie barbares de ce régime à Kahrizak sont encore plus graves que ce que reflète ce rapport. Le nombre des personnes aimées qui ont été assassinées et sont passées dans cette maison de torture ces derniers mois est bien plus élevé que les dizaines qui sont connues par leurs noms et leurs identités personnelles. Nous ne permettrons pas à la République Islamique d’échapper à sa responsabilité pour ces crimes. Nous, le peuple, savons que Kahrizak n’est qu’un des nombreux donjons de torture de la République Islamique. Nous, le peuple, savons que des milliers de nos enfants accusés d’avoir commis le crime de manifester et de revendiquer la liberté subissent des pressions brutales à Evin, Gohardasht, Eshratabad et dans de nombreuses autres prisons et geôles du ministère des renseignements et des forces de sécurité ou dans d’autres établissements abominables.

Kahrizak symbolise toutes les prisons de la République Islamique et toute l’inhumanité de l’ensemble du système judiciaire et législatif du régime. Nous réduirons Kahrizak en ruines sur le sommet de ce régime. Nous commémorerons chacune et toutes les victimes de ce régime. Nous jugerons les bouchers et, premièrement et avant les autres, le leader suprême lui-même. Tous les prisonniers politiques, tous ceux qui ont été arrêtés lors des manifestations doivent être immédiatement libérés. Les dossiers des crimes commis dans toutes les prisons doivent être ouverts. Tous ceux qui ont directement ou indirectement participé à la torture, aux viols, aux arrestations et aux meurtres doivent être connus par le public et jugés. C’est une de nos revendications, une des revendications immédiates du peuple.

La liberté de l’opposition, la liberté inconditionnelle d’expression, la liberté de protestation et de manifestation constituent la base et le fondement de notre lutte et de notre révolution. Un point essentiel de cette révolution est qu’il ne doit plus avoir de prisonniers politiques et de prisons politiques dans ce pays.

Nous avons forcé le régime islamique à la repentance, et nous proclamerons et réaliserons tous ces buts, non pas comme une requête au détestable régime de la République Islamique, mais comme un ordre de la révolution. Nous ferons tomber le régime des oppresseurs, tortionnaires et assassins et nous jugerons ses dirigeants et responsables lors de procès justes et équitables pour crimes contre l’humanité.

A bas la « République » Islamique d’Iran !

Vivent la liberté, l’égalité, le règne humain

Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, 13 janvier 2010