Dans ces banques, des employés sous la demande de leur direction appellent en effet
régulièrement les flics pour qu’ils viennent contrôler la validité des
papiers de leurs clients. En toute conscience des conséquences que cela
implique pour leurs clients sans-papiers, ils les livrent aux préfectures.
Le plus souvent ces sans-papiers se retrouvent en garde à vue, puis
enfermés dans un centre de rétention avant d’être expulsés. Parfois ils
risquent aussi la prison.

Ces banques, en plus de s’enrichir sur l’exploitation (une banque reste
une banque !), participent à l’effort national de chasse aux indésirables.
Comme tout un chacun, les sans-papiers sont obligés d’ouvrir un compte en
banque, de prendre les transports en commun, de se déplacer, de se rendre
en préfecture pour la paperasse… Tous ces moments deviennent des points
de frontières : autant d’occasion de se faire balancer, contrôler, rafler.
Si les conséquences ne sont pas toujours les mêmes, avec ou sans papiers,
nous subissons tous l’exploitation et le contrôle.

Parce que l’indignation n’a jamais suffit, sabotons la machine à expulser !