Comme il le fait avec l’ensemble des organisations syndicales de cheminots, le ministre De Robien a rencontré une délégation Sud-Rail pour un échange sur la question du droit de grève à la SNCF après sa « tournée européenne ».

Sud-Rail, qui avait refusé d’accompagner le ministre, a rappelé son attachement au droit de grève, droit constitutionnel, que les cheminots ont du utiliser pour défendre à de nombreuses reprises le service public ferroviaire. Ces actions déterminées ont permis de repousser des projets qui auraient réduit la SNCF à sa plus simple expression.

Sud-Rail observe que la démarche du ministre intervient alors que les entreprises publiques subissent une offensive libérale sans précédent. Ceci s’inscrit dans la volonté de mettre en place un service minimum dans les transports. L’objectif non avoué est de réduire au minimum toute possibilité de contestation sociale.

Lors du débat parlementaire du 9 décembre prochain, le ministre devrait annoncer la création d’un groupe d’experts dont l’objectif serait de travailler autour de la problématique « droit de grève et continuité du service public ». Sud-Rail n’est pas convaincu par cette démarche qui paraît essentiellement tacticienne et électoraliste.

Pour Sud-Rail, l’urgence est d’offrir au quotidien un service public de qualité ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Un véritable débat citoyen est nécessaire avec toutes les parties concernées pour définir le service public et les moyens nécessaires à son fonctionnement.

Pour Sud-Rail, c’est bien la question incontournable.