LETTRE DE PANAGIOTIS MASOURAS

P. Masouras, 22 ans, détenu dans la prison d’Avlona, en Grèce, est accusé d’être membre du groupe révolutionnaire  »Cellules du feu », le groupe ayant à son actif les actions-attaques les plus nombreuses de ces deux dernières années. Les preuves ayant servi à son arrestation, ainsi qu’à celle de deux personnes de son entourage, n’avaient aucun fondement. Leur arrestation a eu lieu juste quelques jours avant les élections présidentielles …

C’est le mercredi 23 septembre, à 8.15 h, en sortant de ma maison dans le quartier de Galatsipour me rendre à mon club de gym, que j’ai été arrêté par 25 individus du Service Antiterroriste.

En un clin d’œil, je me suis trouvé sur le trottoir avec les mains liées derrière le dos, pendant qu’ils informaient leurs commissaires que  »tout s’était bien passé » et qu »’ils m’avaient eu ». Ils m’ont conduit au 12ème étage du Commissariat Général d’ Athènes. Le lendemain, on m’a informé que deux amis à moi avaient également été arrêtés.

Le spectacle a déjà commencé. Je me trouvais privé sommeil pendant 48 heures, physiquement épuisé, debout face au mûr et soumis à un long questionnaire, tandis qu’un officier passait d’un bureau à l’autre en criant dans un délire de jouissance, que c’était la guerre.

Après, ils se sont intéressés à ma carrière académique, puis ont suivi les paroles amicales, la provocation et l’approche humaine du jeune emporté dans le mauvais chemin, alors que c’était eux qui devraient me mettre dans le bon chemin et me mettre à la raison ; non pas pour eux mais pour moi même, comme ils disaient ; j’avais l’obligation de les aider moi même, en parlant des situations et des personnes que je ne connaissais pas. Plus tard, j’ai été informé par un officier que j’étais le con de l’étage, car les autres  »m’avaient grillé direct » et ils  »s’étaient mis à table » et, si je ne parlais pas, j’allais faire de la prison pour des choses que d’autres avaient fait, et je me suis donc retrouvé à répondre pour des situations que j’ignorais.

Puis les nuits de garde à vue ont commencé : les policiers  »gentils » avec leur fond  »sensible » et leurs traumatismes d’enfance, qui connaissaient l’injustice et qui voulaient m’aider. De l’autre côté, les commandos durs, avec leurs cagoules fullface , des applicateurs  »durs » de la loi et représentants de la morale, qui agissaient de manière totalitaire, visant l’épuisement physique et psychique, comme une sorte de vengeance, parce que je restais muet.

Le fait que je nie ce dont ils m’accusent ne veut pas du tout dire que je pourrais jamais renier mon  »identité » politique et mon origine. Je ne pourrais jamais mettre sous le tapis ma dignité en méconnaissant le fait que je suis un être politique qui se dresse contre les valeurs et les institutions de cette société à travers la pensée critique révolutionnaire et sa pratique. Je suis anarchiste et je me suis rangé du côté de la révolution et parallèlement, de moi même.

La raison pour laquelle nous nous trouvons détenus ce jour, moi et mes deux amis, est évidente. Même l’esprit le plus naïf pourrait réaliser que, dans les conditions présentes, le cadre des élections entraîne des opérations de communication politique et médiatique.

L’exagération de la situation, les cortèges armés de l’Unité Spéciale Répressive Antiterroriste et le rôle des cafards-journalistes, combinés à la situation politique des ces jours-là, ont suffit pour qu’un sentiment d’ordre et de sécurité se forme chez le Grec moyen en vue des élections ; ainsi, il agirait désormais comme un somnambule, jouant le rôle du bon citoyen s’acheminant vers l’urne électorale, pour , une fois encore, déléguer la plus grande part des responsabilités de son existence à d’autres mains que les siennes. On sait déjà que l’opinion publique n’a pas d’opinion et c’est pour cela que quelqu’un se chargera de la former. L’ambiance de ces derniers jours est due surtout aux rat médiatiques et à leur soif de  »dragons de Galatsi » et de  »monstres d’Halandri1 », de serial terroristes alliés aux  »fameux » groupes révolutionnaires, desquels ils prendraient leurs ordres et pour lesquels ils mèneraient des missions à terme. Des armes et des balles ont été trouvées chez moi et de l’argent qui a été décrété comme provenant de braquages, simplement parce que je l’avais caché ; la prochaine fois, je le laisserai à la porte de ma maison.

La société ne se divise pas en classes mais en choix et en consciences. Alors apprenons de la douleur et de la joie, du sang et de la rue. Nous sommes nés pour exister intacts au milieu de singularités insaisissables ; insaisissables, parce que nous résistons à la douleur, imprévisibles, parce que nous avons appris dans la rue, sans hésitation, parce que nous nous retournons contre tous, car nous allons apprendre à terrasser méthodiquement l’acier avec la chair et à tremper le béton avec le sang révolutionnaire.

Nous exécutons la morale en en faisant le préambule à la destruction, nous chuchotons avec rage et mordant les mots : GUERRE ATTAQUE car seules comptent la beauté et la force, bien que les lâches aient pour se protéger inventé la justice.

Là où il y a des fils de fer barbelé, qu’il y ait des mains sanglantes qui les déchirent. Là où il y a du béton, qu’il y ait des cris enragés qui le détruise. Là où il y a des barres de fer, qu’il y ait des âmes, qui, tels l’acide, les rongent ; là où nous sommes enterrés vivants, enterrons y ensemble la morale.

Nous devons à nous mêmes de mordre nos chaînes, même si nous devons mourir en mordant. Car, nous ne sommes le fruit que de nos propres choix.

Pour l’honneur, la dignité, la révolution.

LIBERTÉ POUR NOS CAMARADES : V. PALLI – G. DIMITRAKI – G. VOUTSI-VOGIATZI – P. GEORGIADI – I. NIKOLAOU.

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE MES COACCUSÉS CH. CHATZIMICHELAKI – M. GIOSPA

MASOURAS Panagiotis

Prisons d’Avlona (Grèce)

INTERVIEW DE GIANNIS DIMITRAKIS

Pour la Police, il est membre de la bande des  »braqueurs en noir ». Giannis Dimitrakis s’est fait arrêter lors d’un braquage le 16 janvier 2006 et il a été condamné à une peine d’emprisonnement de 25 ans. Il y a quelques jours, le (récemment baptisé) ministère de Protection du citoyen (ex-ministère de l’Ordre Public) a mis à prix les autres membres du groupe à 600 000 euros, en diffusant parallèlement qu’ils ne sont pas seulement des braqueurs mais aussi membres d’organisations terroristes.

L’anarchiste, Giannis Dimitrakis, 30 ans aujourd’hui, parle pour la première fois, des prisons de Domokos, où il est détenu, de ses camarades mis à prix, de la récente attaque du Commissariat de Agia Paraskevi 1, de l’organisation  »Conspiration des Cellules du feu »2, tout en répondant au ministre de Protection du citoyen, M. Michalis Chrisochoïdes, qui a déclaré :  » C’est la guerre ».

Au braquage du 17e janvier, où tu t’es fait arrêter, se sont enfuis, selon les autorités, Simos et Marios Seïsidis et Grigoris Tsimonis, qui ont été mis à prix, il y a quelques jours, par M. Chrisochoïdes pour 600.000 euros.
Tu penses qu’il y aura des gens qui vont donner des informations ?

Effectivement, les autorités, quelques porte-plumes sans honneur et certains hôtes permanents des écrans télévisés3 ainsi que le ministre de l’Ordre Public, – et non pas comme le gouvernement aime bien l’appeler de  »Protection du citoyen »- ont préparé la situation pour les potentiels chasseurs de têtes. On sait que les gestionnaires du pouvoir politique essaient toujours d’infuser à la société la mentalité du mouchardage et de la dénonciation mutuelle. Parfois par des menaces et parfois par toute sorte de récompense. Heureusement, la société grecque consciente, celle qui reconnaît son ennemi, à cause de tous les maux qu’elle doit soit aux terroristes gouvernementaux, soit aux élites économiques, et non pas à trois anarchistes poursuivis, a résisté historiquement à des telles pratiques, et je crois que c’est ce qui va se passer aussi maintenant.
Pourtant, comme il y a et il y a toujours eu des aspirants inspecteurs Clouzot et des inspirées Agatha Cristy, je dois les prévenir que si beaucoup de gens ont apprécié le mouchardage il n’en a jamais été de même pour les mouchards …

Selon toi, ils risquent d’être bientôt arrêtés ?

Cela, je ne le sais pas et j’espère que cela n’arrivera jamais. Ce que je sais, c’est que s’ils se font arrêter, les chômeurs ne trouveront pas pour autant de travail, les salaires n’augmenteront pas, et ceux qui luttent jour et nuit, en courant comme des esclaves entre deux et trois boulots, ne verront pas non plus leur vie changer.

Tu penses qu’ils vont se rendre sans combat ?

Je considère qu’il n’y aura pas de combat au sens strict du terme, échange de coups de feu. Car, tout simplement, ils ne seront arrêtés. Je sais et j’en suis sûr qu’ils luttent quotidiennement afin de rester libres. Les hommes, vous voyez, aiment la liberté.

Qu’est-ce que tu ferais si t’étais à leur place ?

Exactement la même chose. Moi aussi j’éviterais mon arrestation, qui, vu la situation, signifierait ma condamnation sûre pour tout crime commis après le 16 janvier de 2006, date du braquage à la Banque Nationale.

Quel message leur enverrais- tu de la prison ?

Mon amitié et mon amour, ils savent qu’ils les ont. Donc, je leur dirai une phrase que Kazantzakis avait dit :  »J’ai le sentiment que nous cognons nos têtes contre des barreaux de fer. Beaucoup de têtes se casseront, mais au bout d’un temps, les barres aussi se casseront.

À ton avis, à quoi sert cette mise à prix ?

Je considère que l’initiative de la mise à prix fait partie de la planification médiatique du ministère de l’Ordre Public afin de contribuer à l’image que le gouvernement veut faire passer : qu’il a du travail. Malheureusement, ce plan qui passe par la militarisation du quartier d’Exarcheia permise par des forces policières démesurées et bien sûr, par une remise au premier plan des affaires de lutte armée, tel que ministre l’a dit lui même, aboutit à la mise à prix des trois camarades.
N’oublie pas que les preuves présentées pour impliquer dans des groupes de guérilla urbaine, ne sont que des nouvelles, qui circulaient à travers des rumeurs de la Direction Générale Policière d’Athènes dans des journaux, il y a quelques mois.
Pour moi, tout ça n’est qu’un artifice médiatique et probablement, la fabrication d’une excuse pour l’incapacité opérationnelle de la Police à trouver des personnes qui procèdent à des actions.
Tu verras que dans l’avenir, nous allons entendre des excuses genre  »vu que nous ne pouvons pas trouver les suspects, qui sont des terroristes, comment allons nous faire pour démêler le nœud de la lutte armée ? »

Tu veux dire que le gouvernement fabrique des terroristes ?

C’est la seule chose de sûre. Ils le font depuis des années. C’est une tactique stable du gouvernement afin de prouver qu’il est capable d’agir.

Tu penses que l’attaque récente du Commissariat de Agias Paraskevis est une réponse à la mise à prix ?

Ceux qu’il l’ont fait vont vous répondre avec un manifeste. Mon avis n’est pas valable. Demandez plutôt à vos collègues, les journalistes, qui, non seulement connaissent tout, mais savent aussi très bien juger et de condamner. Ils sont devenus juges et procureurs

Il circule des rumeurs émanant des services de police, selon lesquelles toi et tes soi-disant complices n’êtes pas seulement de simples brigands mais êtes aussi membres d’organisations terroristes. Qu’as tu à y répondre?

Écoute. Les seules choses pour lesquelles nous ne sommes pas encore accusés, sont le trafic de drogue, le proxénétisme, le viol de jeunes filles et l’idolâtrie satanique.
Je sais que beaucoup d’esprits riches en imagination dans des services de police s’excitent avec le mélange de tout ça, et sincèrement je m’excuse de les décevoir en leur disant que ces choses se passent uniquement dans les films américains qu’ils regardent et les livres qu’ils lisent.

Selon la Police, vous faites partie de la bande des  »braqueurs en noir ». Quelle est ta réponse ?

La  »bande en noir » est une appellation journalistique ou policière inconséquente et riche en imagination qui n’a aucune base réaliste et qui continue d’être utilisé par les médias, malgré le fait que dans le procès qui a eu lieu, elle s’est bruyamment écroulée. Comme ils continuent, jusqu’à aujourd’hui, de m’imputer sept braquages, malgré le fait que j’ai été innocenté pour six d’entre eux, et de dire que je possède d’énormes sommes d’argent, alors que le tribunal a pris acte du fait que l’argent venaient du milieu anarchiste.
Et tout ça, au moment où ils savent que cette extraordinaire organisation n’a jamais existé et surtout, pour ce qui est des trois amis et camarades pour lesquels des mandats d’arrêt ont été décernés, avec des preuves qui me paraissent ridicules.
Et quoi qu’il en soit, il faut dire un truc qui est une question de sens commun : les caméras dans les banques utilisent de vieilles technologies qui ne montrent les images qu’en noir et blanc. Les braqueurs, vous savez, ont l’habitude d’aller à la banque avec des vêtements de couleur foncée. …

Tu as justifié ta participation au braquage où tu t’es fait arrêter, en parlant d’ expropriation/aliénation. Qu’est qui différencie l’expropriation du braquage habituel ?

La différence réside dans le sujet, même si pour moi, ces deux termes sont aussi éloignés de la réalité que les termes politiques. Pour qu’un individu appelle son action  »expropriation », il faut qu’il passe de sa réaction naturelle envers les conditions d’aujourd’hui dans lesquelles il vit, à sa position consciente révolutionnaire, qui n’est que la lutte contre tous les dominants de ce monde. La différence réside dans le sujet qui donne sens à son acte.

La banque que tu as braquée, par la suite, a subi des nombreuses attaques incendiaires et a été obligée de fermer. C’était une vengeance en ta faveur de la part de certains ?

Tout d’abord, je ne sais pas si cette banque a fermé. Quoi qu’il en soit, les attaques qui ont eu lieu quand j’étais arrêté, étaient évidemment des manifestations de solidarité. Pour la plupart des gens, la banque constitue un mécanisme économique cruel qui épuise quotidiennement des milliers des familles. Et tout le monde sait que les colosses financiers sont responsables de la crise économique actuelle, qui est payée par le peuple.

Tu te définis comme  »anarchiste ». Tu crois à la lutte armée ?

Plusieurs formes de lutte se sont formées au sein des mouvements sociaux. Chacun choisit la forme d’action qu’il pense comme étant en accord avec la nécessité politique de la société dans laquelle il vit. Je pense personnellement qu’aucune condition historique ou objective ne peut faire qu’on laisse un moyen de lutte aux oubliettes de l’histoire. Au contraire, nous vivons dans une époque très violente, où les états exercent leur terrorisme au niveau global.

Il y a quelques jours, avait lieu l’attaque du Commissariat d’Agia Paraskevi. Es-tu d’accord avec ce genre d’attaques ?

Ce qui importe, c’est la manière dont ces attaques sont perçues par la société, et non par l’intermédiaire de la propagande médiatique. Moi, je ne suis ni critique ni adepte des actions de lutte armée. Je n’ai jamais revendiqué un tel titre et je ne pourrais jamais le revendiquer.

Certains anti-autoritaires disent que, quand des policiers sont blessés par des coups de feu, c’est la violence policière qui est punie. Es-tu d’accord avec cela ?

Qu’on le veuille ou non, les représentants en uniforme de l’ordre et de la sécurité, comme on les appelle, ont associé leur existence à la répression et à la violence : ce qui comprend des tirs au hasard, des viols de femmes, des morts d’immigrés dans les Commissariats de Police, des coups, des tortures, des actes arbitraires, des humiliations, et beaucoup de choses qui se déroulent dans leurs locaux ou dans la rue. En tenant compte de cela, chacun doit tirer ses propres conclusions.

Pourtant, la logique de la responsabilité collective, n’est-ce pas du fascisme ?

Cette logique doit être recherchée dans les gagnants des conflits historiques socio-politiques, qui l’ont transformée en tactique habituelle. Le fait que certains rendent tout ce qu’ils ont reçu depuis des années, peut être ça gêne d’autres, mais que faire ? Qui sème le vent récolte la tempête.

Tu penses que nous entrons dans une phase de violence armée sans lois ? Par exemple, jusqu’à aujourd’hui, aucune femme n’avais jamais été blessée. Que dirais-tu de ces  »coups aveugles » ?

Je ne sais pas s’il s’agit de  »coups aveugles ». Tout ce qui a eu lieu ces dernières années fait partie d’attaques contre des cibles qui historiquement appartiennent au système autoritaire de répression et de tyrannie de la société. Je n’ai jamais vu un simple citoyen pris pour cible.

Quels sont-ils tes sentiments concernant la tentative de meurtre d’une fille de 23 ans ?

Vous devriez mieux d’aller demander à ceux qui ont été tués par des policiers.

Faut-il que des jeunes de 19 ans soient pris pour cibles ?

Ceux qui ont tirés ne l’ont évidemment pas fait parce qu’il s’agissait de jeunes. Ils ont tirés pour d’autres raisons, qui évidemment n’ont rien à voir avec leur âge. Ceux qui l’ont fait nous expliqueront.

Il y a quelque temps, des jeunes d’Halandri ont été arrêtés, accusés d’avoir participé à l’organisation  »Conspiration des Cellules du feu »4. Sont-ils des terroristes ?

Les terroristes sont ceux qui nous condamnent à une mort lente. À une vie sans vie. Ceux qui ont manipulé des jeunes de 19 ans afin d’empêcher leur défaite électorale.

Si tu pouvais t’enfuir, tu le ferais ?

Je te réponds avec un slogan  »La passion pour la liberté est plus forte que toutes les prisons ».

Qu’est-ce que tu répondrais à la déclaration de M. Chrisochoïdes  »C’est la guerre » ?

Les gens pourraient croire que la déclaration de M. Chrisochoïdes concerne exclusivement les personnes qui se lancent dans des attaques armées contre des cibles étatiques ou autres. Mais une analyse plus attentive montre que cette guerre est lancée de manière diachronique contre les classes sociales sensibles. C’est la guerre depuis longtemps. C’est juste qu’ils ne l’avouent pas. Ces cris de guerre qui partent de derrière les bureaux ministériels et les nombreux gardes du corps, je ne sais pas quelle est leur utilité.

Qui ne devrait pas dormir tranquille en Grèce désormais ?

Ceux qui ne dormaient pas non plus auparavant.

Y-a-t-il une chose que tu regrettes ?

Je prends chaque décision après une longue réflexion et selon mes principes et les valeurs que je défends. Et je suis prêt à les défendre avec ma vie. Jusqu’à la fin.

Comment vois-tu ta vie future ?

À travers la formule philosophique  »Carpe diem » ….

Novembre 2009