L’accusation d’association de malfaiteurs ne s’est dégonflée que lors des audiences préliminaires, sans avoir pu pour autant éviter la détention préventive en maison d’arrêt de plus de six mois pour Paula et plus de deux ans pour Daniel et Francesco. Lors du procès, expéditif comme d’habitude, Francesco et Daniel ont été condamnés à 4 ans pour vol, tandis que Léo était poursuivi pour les mêmes faits et son jugement repoussé. Tous-tes les autres compagnonnes et compagnons ont été reconnu-es non-coupables d’association à visée terroriste et subversion de l’ordre démocratique (article 270bis du code pénal italien).

Depuis 2008, Léo était considéré comme fugitif, car introuvable jusqu’à son arrestation il y a quelques jours dans les environs de Vintimille par la brigade d’intervention du ministère de l’intérieur (l’UCIGOS). La compagnonne qui était avec lui au moment de son interpellation a été remise en liberté, mais est toujours soupçonnée de complicité.

Avec Léo, en plus de dix années d’activités au Silvestre, dans le quartier jouxtant les rues Fucini et Del Cuore à Pise, nous avons partagé tant de luttes pour la libération de la terre, pour la libération animale, et contre bien d’autres saloperies. En tant que rédacteur depuis des années pour Terra Selvagia, nous avons certainement traversé ensemble les années les plus difficiles en Italie pour l’importance de ces luttes, dans des temps où elles se sont affaiblies, ou ont été assimilées à la soupe insipide du réformisme vert. Il y a une urgence à agir qui commence maintenant à se faire ressentir en face du scenario d’une terre a l’agonie et d’un contexte social de plus en plus virtuel.

Partout dans le monde, de plus en plus de rage et de colère sont réprimées sans vergogne, et ce sont toutes sortes d’expressions de résistances et de dissidences qui sont assimilées au terrorisme, spécialement lorsqu’elles dérangent et s’avèrent être irrécupérables. Nous ne pouvons pas rester assis à regarder ce système nous enterrer, il nous faut ensemble l’empêcher d’étouffer le moindre germe de révolte, pour qu’il ne puisse pas s’insurger contre toutes ces machines de destruction.
Vouloir la libération de Léo, c’est vouloir poursuivre la lutte contre ce système techno-industriel et ses milliers d’effets nocifs, dont Léo a toujours été un ennemi implacable, raison pour laquelle il est aujourd’hui en prison.

Exprimons toute notre solidarité et notre soutien à Léo, et à tous ceux qui quotidiennement représentent un obstacle pour ce système mortifère.

Liberté pour Léo,
Liberté pour tous/tes les prisonniers/ères révolutionnaires

Il Silvestre,
le 9 novembre 2009.