Le Ministère de Développement Social de la Nation a décidé de ne pas respecter son engagement prit il y a quelques semaines auparavant avec les organisations sociales pour l’incorporation de chômeurs dans des coopératives au-delà du maniement clientéliste des Intendants de la banlieue de Buenos Aires, ce qui avait donné comme résultat une trêve dans les protestations. Nous signalons : « Ainsi , le Programme Argentine Travaille, explose ».

Les organisations sociales qui étions parvenues, il y a quelques semaines, à un début d’accord avec le chef de cabinet de la ministre de Développement Social de la Nation, Alicia Kirchner, qui a impliqué la suspension provisoire du plan de lutte, annonçons maintenant qu’en raison de l’inaccomplissement ministériel vont augmenter et se radicaliser les protestations, pour garantir l’entrée des chômeurs dans le Programme Argentine Travaille, sans le maniement clientéliste des punteros (représentants des partis dans les quartiers) politiques.

Mme Yeni Amaya, vice-chef du cabinet d’Alicia Kirchner, s’était engagée au nom de la ministre à satisfaire nos demandes. Cependant, mardi dernier, elle nous a informé qu’elles ne permettrait pas l’entrée de chômeurs indépendants des punteros du PJ (parti justicialiste-péroniste), ratifiant la destination de ce programme pour son total maniement clientéliste.

Cette décision n’affecte pas seulement les organisations sociales ; des dizaines de milliers de chômeurs qui sont en attente de leur entrée dans le programme ne seront pas incorporés parce que le ministère se refuse à ouvrir l’inscription pour tous, et insiste sur un critère discrétionnaire et restrictif en faveur des punteros. Jusqu’à aujourd’hui près de trente mille personnes sur les 100 000 annoncées ont été inscripts. Le travail exclusif avec les punteros des intendants retarde l’entrée de nouveaux chômeurs qui dans leur majorité (70 mille sur les 100 mille annoncés) ne pourront même pas toucher avant les fêtes de fin d’année leur premier plan de travail qui leur a été promit en août derneir lorsque la présidente a fait l’annonce publique du programme Argentine Travaille.

A cela s’ajoute la décision du Gouvernement National de ne pas étendre le programme à l’intérieur du pays, où existent des situations très graves de nécessité sociale, le concentrant dans sa totalité dans les accords avec les intendants de la banlieue de Buenos Aires.

Devant cette situation, nous résolvons :

– Perturber (« escrachar ») les actes que la présidente Cristina Kirchner tente réaliser dans la banlieue de Buenos Aires puisqu’il s’agit d’annonces qui ne s’accomplissent pas, et qui configurent un affront à la dignité d’un peuple qui espère pouvoir travailler.

– Reprendre les coupures d’accès à la Capitale Fédérale comme mesure de protestation pour obtenir la démocratisation du programme.

– ne pas écarter de méthodologie de lutte, et confluer avec les autres organisations sociales qui planifient à nouveau des piquetes pour début novembre avec le même objectif.

Qu’ils ne viennent pas dire que ces justes luttes sociales « font le jeu de la droite ». C’est le gouvernement avec son irresponsabilité qui avec ces faits finit par coïncider avec les discours réactionnaires des représentants de la droite, discréditant et ignorant le travail des organisations sociales.

COOPÉRATIVES SANS PUNTEROS !

Pour Travail, Dignité et Changement Social

Federación de Organizaciones de Base (FOB) – MTD Aníbal Verón NF – Frente de Organizaciones en Lucha (FOL) – Mov. Unidad y Lucha – MTL Rebelde – Fogoneros – MTDs y agrup. territoriales del Frente Popular Darío Santillán – Frente Territorial 26 de Junio (CTD Aníbal Verón, Resist. Popular, MIP, CPS 29, MTR Santucho, MDVG, OLP) – MTR por la Democracia Directa – Agrup. María Claudia Falcone – MoTOR – Frente de Organizaciones en Lucha (FOL) – Agup. Territorial Víctor Choque – FUBADEyO

Voir aussi:

Argentine: coupure du Pont Pueyrredon pour des coopératives autonomes (VIDEOS)

Buenos Aires : mobilisation de la FOB pour des coopératives (VIDEOS)

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr