Depuis vendredi soir, les personnes rroms étaient logées dans 3 lieux différents, à l’AFTAM, dans un foyer et dans un hôtel. Hier, lundi 12octobre, les gérant-e-s de l’hôtel ont appelé à plusieurs reprises la police, sous prétexte que les personnes leur faisaient perdre tou-te-s leurs client-e-s, qu’elles branchaient trop d’appareils électriques et faisaient sauter les plombs, qu’elles cuisinaient avec une bouteille degaz… Et c’est la Police Aux Frontières qui est venue leur dire de ne pasu tiliser de bouteille de gaz à l’intérieur.

Aujourd’hui, mardi 13 octobre, les personnes étaient prévenues qu’elles devaient avoir quitté l’hôtel pour 14 heures. Vers 11 heures, 5 policiers de la Police Aux Frontières sont arrivés à l’hôtel et ont arrêté 2personnes, disant qu’elles allaient être expulsées. Certains policiers sont partis avec eux, pendant que les autres, accompagnés d’une interprète, notifiaient des OQTF à toutes les personnes restantes. Les militant-e-s présent-e-s ont cherché à obtenir des explications sur les procédures engagées : comment peut-on notifier une OQTF à une personne qui n’a jamais fait de demande de titre de séjour ? Sans réponse, évidemment.

Pendant ce temps, pas de nouvelles de la préfecture qui devait communiquer le lieu du nouvel hébergement. Ce n’est qu’après des appels répétés à la sous-préfecture de Brest, à la préfecture du Finistère, à la DDASS, après avoir reçu des informations contradictoires, qu’on apprendra vers 18heures qu’une solution d’hébergement est proposée dans la campagne autour de Brest.

Ce soir, 20 des 22 personnes sont donc hébergées à Loperhet. Ces 20personnes sont toutes sous le coup d’une Obligation à Quitter le Territoire Français. 2 personnes vont sans doute être transférées au CRA de Rennes dans la soirée. Sous le coup d’une Obligation à Quitter le Territoire qui court depuis mars dernier même s’il-elle-s sont retourné-e-s en Roumanie entre temps.

La préfecture du Finistère ose se servir de la situation sociale de ces personnes pour prendre des mesures de reconduite contre elles, alors même qu’il-elle-s n’avaient pas encore eu le temps d’entamer de démarches pour leur régularisation.

Les hôtels, payés par la DDASS pour accueillir ces personnes, acceptent que la Police Aux Frontières rentrent dans leurs locaux pour les arrêter.Mieux, les hôtels n’hésitent pas à appeler eux-mêmes la police contre leurs propres client-e-s, quitte à prendre le risque qu’il-elle-s soient expulsé-e-s !