La catastrophe est réelle, le changement climatique est un de ses nombreux symptômes. Le discours inévitable sur « comment sauver le monde de la crise climatique » est un piège élaboré pour masquer le véritable but du sommet de Copenhague : restaurer la légitimité du capitalisme mondial en inaugurant l’ère du capitalisme « vert ». La nouvelle rhétorique de « sauvetage du climat » vise à justifier leur répression, leurs frontières fortifiées, leurs guerres coloniales pour les ressources. A donner des habits neufs à l’Empereur. Notre réponse à ce mensonge, c’est un NON absolu et sans compromis à leur système.

Il va falloir changer un peu plus que nos habitudes de vacances si on veut que le monde survive dans les temps à venir. Ce serait totalement stupide de faire reposer nos espoirs sur les mêmes personnes que celles qui continuent de ravager la planète pour faire du fric. A Copenhague, ils vont dicuter de comment créer le marché de l’aménagement et de la pollution de la biosphère, tout en dépossédant des millions de personnes de leurs terres pour profiter de la destruction de ce qu’il reste de notre terre. Gouvernements et firmes ne sacrifieront pas leur croissance pour réduire les émissions de gaz carbonique, ou alors seulement pour créer un nouveau régime autoritaire qui leur convienne.

Tout le discours de l' »urgence climatique » et de la « crise financière » est une manoeuvre cynique des conseillers du pouvoir pour nier la crise générale de la soi-disante civilisation. Le sommet de Copenhague va uniquement chercher à cacher la guerre que le capitalisme livre à toute la vie sur la planète, une guerre qui s’est étendue à tout le globe dans les cinq cents dernières années, une guerre qui fait rage même dans les océans et l’atmosphère. On ne lutte pas dans une guerre en faisant semblant qu’elle n’existe pas, en détournant les yeux de la répression, ni en devenant complice en acceptant les fausses promesses de la tranquillité petite-bourgeoise. On reconnaît l’ennemi. On choisit une position. On lutte.

C’est seulement en rompant avec ceux qui prétendent nous représenter et avec l’idéologie de la croissance économique perpétuelle, de la production industrielle et de la consommation que nous pouvons prendre le contrôle de nos vies et de la terre. C’est le moment de dire que: nous allons méthodiquement attaquer les structures du sommet de Copenhague; nous allons défaire leurs cordons de police; nous ne négocierons pas avec les gouvernement et leurs journalistes embarqués; nous ne fricoterons pas avec les ONG vendues ni les petits managers de la contestation; nous ne voulons pas seulement protester contre les gouvernements actuels, nous refusons tous les gouvernements et toutes les gouvernances. C’est le moment de dire pourquoi nous pensons que l’insurrection est nécessaire pour commencer vraiment le changement que tout le monde n’en finit plus d’espérer. En agissant ensemble en opposition fondamentale à ceux qui sont aux commandes, nous pourrions avoir un premier aperçu de la richesse et des opportunités qui deviennent possibles lorsque des idées, des expériences et des concepts sont partagés par des gens du monde entier.

Aller les brigades internationales !

C’est la guerre sociale, pas le chaos climatique !

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(Des infos en anglais sur la répression au Danemark sont disponibles sur la page http://nevertrustacop.org/Main/AntiRepression)