Tout d’abord un petit rappel :

Jeudi 27 novembre : RDV pour action – 10h – devant la Préfecture

(on remet ça!) – VENEZ NOMBREUX.

Bilan de l’action mené aujourd’hui, avec ci-dessous le communiqué de presse transmis ce matin :

Les individus étaient au nombre d’une quinzaine (comme quoi….), rejoints par la suite par une poignée d’étudiants. Il s’agissait en fait de la permanence parlementaire de Mr Trillard, président du Conseil Général de Loire Atlantique et de Monique Papon, Conseil Général et sénateur UMP qui a été investie vers 10h30. Une discussion (qui a été filmée) s’est engagée durant un peu plus d’une heure entre les manifestants et le Directeur Technique du cabinet de Mr Trillard. Extraits :

– « Le RMI n’est pas remis en cause… …Je ne considère pas que le RMA est une régression sociale, bien au contraire je considère que le RMA est une avancée, il permettra aux gens de retrouver une qualification… …et nous avons le projet de conventionner dès la mise en œuvre du RMA pour voir à rehausser le montant versé au bénéficiaire » (le début de la fortune… !)
– « Avec la décentralisation du RMA certaines régions déjà en difficultées pourraient en pâtir davantage mais il existe un fond de péréquation pour réguler ces problèmes »
– « Le combat des intermittents de cet été n’a pas servi leurs intérêts… … il est invraisemblable d’entendre dire que 35 000 intermittents vont se retrouver au RMI et vont devoir faire un autre travail pour vivre… Vous continuerez à être indemnisés ( ??!)… …Vous partez du principe que le protocole est automatiquement mauvais ( ???!!) »
– « Fait unique en France, nous avons mis en place à Nantes un outil culturel (la MCLA) qui est le seul dans cette ville à faire travailler les intermittents » (j’en connais à qui ça va faire plaisir…)
– « Je suis pas inquiet pour l’avenir, j’ai des gamins, et bien sûr que j’ai l’espoir » (ben alors… pourquoi on s’inquiète… ??)

Vers 12h15, et d’un commun accord, le groupe a quitté les lieux sécurisés par la police en scandant : « Chômeurs, précaires, intermittents… : solidarité ! »
Olivier Bourgade (Nantes).

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 25 novembre 2003

Un groupe d’ « inter-luttants » constitué d’intermittents, de travailleurs du spectacle, de chômeurs, précaires, étudiants et salariés occupent depuis ce matin les locaux du parti politique UMP situé 2 rue Paul Bellamy à Nantes, tout comme dans de nombreuses autres villes en France.

Au travers de ce type d’action relayée nationalement, ils entendent protester contre la politique sociale du gouvernement.

Ils exigent :

– le retrait du protocole d’accord re-signé le 13 novembre 2003 sur l’assurance chômage des professionnels du spectacle
– l’abrogation du PARE, l’accord UNEDIC du 20 décembre 2002
– le retrait du projet de loi portant sur la décentralisation du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et créant un Revenu Minimum d’Activité (RMA)
– le retrait de la « réforme » sur l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS)
– l’abandon du projet de rapprochement de l’ANPE avec l’UNEDIC (commission Marimbert), du projet de ratification de la convention 181 de l’OIT qui permet de marchandiser la recherche d’emploi avec la « mise en concurrence » de l’ANPE, et du projet de refonte du Droit du Travail
– l’abandon de la « réforme » de l’AGS (Association pour la Garantie des Salaires) et des droits des travailleurs en cas d’insolvabilité des entreprises
– l’abandon du projet de « réforme » de l’Inspection du Travail, sous prétexte qu’elle « entrave bien souvent la liberté d’entreprendre »
– l’abrogation des ECTS-LMD
– le retrait du projet d’autonomie et de modernisation des universités
– le retrait du projet de décret instaurant la rémunération en AGESSA des photojournalistes pour les photos publiées plus de 12 mois après leurs prises de vues
– la suspension des négociations de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) et le retrait du gouvernement de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) tant que des engagements fermes sur la protection des services publics n’auront pas été pris

Ils revendiquent :

– la réouverture de réelles négociations préalable à toute réforme des annexes 8 et 10 de l’UNEDIC
– une refonte de l’Unedic, vitale pour que s’établissent de nouveaux droits individuels et collectifs, et une sécurité économique et sociale
– la mise sous contrôle citoyen de l’OMC

NOS ACTIONS NE CONNAITRONT PAS DE PAUSE !

La Coordination Nationale des Intermittents et Précaires.