À tous ceux qui voudraient s’attribuer la paternité (ou la maternité ?) du mouvement altermondialiste, il convient de rappeler que longtemps, bien longtemps, avant Porto Alegre et ce qui a suivi, les femmes luttent pour un monde meilleur. Altermondialistes avant la lettre. En 1944, le droit de vote leur avait été accordé en France. En 1945, la charte des Nations unies a reconnu à toutes les femmes les mêmes droits que la moitié masculine de l’humanité. Mais elles ont compris, dans leur expérience quotidienne, qu’au-delà des principes, il leur faudrait continuer de se battre au sein de sociétés profondément patriarcales où les inégalités de genre restent ancrées dans toutes les cultures. Elles ont compris que seuls la solidarité, le débat, l’éducation, la mobilisation viendraient un jour à bout des discriminations, et que, dans une telle bataille, il n’y avait plus de frontières.

D’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique elles luttent pour la même cause; l’amélioration de la condition de vie des femmes.

«Les avancées du combat féministe du XXIe siècle sont irréversibles, même si le chemin de l’égalité est encore long. Et ce sera seulement avec les femmes que pourra se construire une autre Europe dans un autre monde. » Et une autre Amérique, une autre Asie et une autre Afrique.

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«L’altermondialisme au féminin», par Françoise Escarpit

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