Comment redonner l’envie de vivre et de lutter ensemble contre l’aliénation et pour un autre horizon ?

1. Réinstaurer la confiance entre les groupes sociaux et les individus. Sans confiance mutuelle et réciproque rien n’est collectivement possible. La base de l’union repose sur ce principe. L’union fait en effet souvent la force. Le pouvoir le sait et divise pour mieux régner.

2. Cette confiance naîtra d’un sentiment partagé entre groupes sociaux et individus relativement à l’intérêt et à l’utilité d’une lutte commune. Le sentiment d’indignité mène en effet à toutes les soumissions. Le pouvoir en use quotidiennement.

3. Déterminer ces intérêts communs est donc impératif. Si les syndicats et les partis ont fait office de relais pendant des décennies, il semblerait que leur mode de fonctionnement et leurs stratégies soient aujourd’hui largement mois opérantes, notamment auprès de la jeunesse.

4. En d’autres termes, le peuple et l’individu doivent estimer et juger utile, opportun et juste de s’engager. Si bon nombre de personnes ne s’engagent pas c’est bien parce qu’elles pensent qu’elles n’ont rien à y gagner et plus à y perdre.

5. La conscience de la force du nombre est un premier pas vers l’engagement. Elle désinhibe le contrôle social et réduit les angoisses individuelles et collectives liées au risque encouru dès lors que l’on s’implique. L’instinct de conservation reste en effet puissant.

6. Concevoir des actions génératrices d’une conscience du nombre est impératif. Les manifestations habituelles et convenues tendent en effet à se figer en simple rituels vides de sens. On marche mais vers quoi ?

7. La confiance réinstallée, les intérêts collectifs et individuels communs déterminés, la conscience de la force du nombre intégrée, le sentiment d’injustice et la volonté d’y faire face iront alors croissants. Le pouvoir sera dès lors sur la défensive.

8. La révolte ne surgira et ne s’étendra qu’à la suite d’un événement cristallisant les inégalités et les injustices devenues intolérables aux yeux de bon nombre d’entre nous. Le mécanisme d’asservissement en place sera dévoilé, étape indispensable à l’évidente perception de l’utilité, de l’opportunité et de la légitimité d’un lutte commune.

9. La révolte déclenchée, il appartient au peuple et à l’individu d’assumer pleinement leur volonté émancipatrice pour la conquête de leurs seuls droits et devoirs : LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE

10. Dès la destruction de l’ordre autoritaire et l’émergence du nouveau monde, le peuple et l’individu reconnaissent, adoptent et respectent scrupuleusement la maxime qui les a nourri et soutenu dans leur combat : « Il m’est odieux de suivre autant que de guider ».