Pour diverses raisons (en ce moment l’arrestation et la mise en rétention d’un membre sans-papiers du collectif), nous ne cessons de dire à ces personnes de revenir dans deux à trois jours sans pour autant lancer les actions qui seraient nécessaires pour qu’elles soient logées durablement. L’AG de ce soir a connu à nouveau une telle configuration. Cela nous plombe car, concrètement, nous laissons ces personnes sans solution et, surtout, nous les faisons revenir sans déclencher les actions annoncées. L’ambiance dans les AG du collectif ressemble à une grande dépression collective parce que nous nous sentons impuissant-e-s.

Il a été décidé ce soir que cela suffisait. Nous avons informé ces personnes qu’il se passerait la semaine prochaine les choses suivantes :

1) Mercredi 17 juin vers 18 h, nous lancerons une nouvelle occupation longue amie. Toutes les personnes qui nous ont sollicité, soit une dizaine, ont été informées et ont été invitées à faire passer le message. Nous resterons quelques jours dans cette occupation, soit 3 nuits, le temps de faire passer le message suivant :

2) Samedi 20 juin, puisque nous ne bloquons pas le centre de rétention comme initialement prévu, nous lancerons le campement de tentes tant annoncé et, jusqu’à ce jour, reporté puisque les personnes à la rue obtenaient des solutions. Bien entendu, si les personnes sont logées, le lancement du campement n’aura pas lieu. Comme il est impossible de savoir, nous vous invitons à diffuser ce message dans les réseaux militants afin qu’ils se tiennent prêts à soutenir cette action et à l’appuyer par une présence militante forte. Le rendez-vous pour cette action de campement sera sans doute la place de la mairie vers 15 h. Nous partirons alors en cortège et nous irons où bon nous semblera installer ce campement.
Nous invitons les réseaux militants à se munir de tentes et du matériel de camping nécessaire. Nous les invitons aussi à solliciter leurs membres pour participer activement à la gestion du campement car nous aurons besoin de soutiens, notamment les nuits durant lesquelles nous prévoyons de faire dormir au moins 6 soutiens par nuit.

Par ailleurs, nous savons que l’évacuation par l’Etat des 300 places d’hébergement temporaire pour étranger-e-s qui demandent des papiers est en cours et s’accélère. A noter que R, le membre du collectif actuellement en rétention, devait quitter son hébergement le 1er juin. Son arrestation lundi dernier n’est sans doute pas sans lien avec cet ultimatum étatique. Plutôt que de reloger les gens, expulsons-les affiche l’Etat.