Le 14 avril 2009, huit hommes de la communauté tzeltal de San Sebastián Bachajón, dans la municipalité de Chilón, ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient des achats à Ocosingo. Ces huit hommes ont été emmenés au centre de détention « Quinta Pitiquito ». Une organisation locale de défense des droits humains qui leur a rendu visite a signalé qu’ils avaient subi des actes de torture aux mains des agents de la police d’État du Chiapas qui les ont arrêtés et qu’ils portaient des traces visibles de coups. Une fois placés en détention, ils ont été contraints à signer des déclarations qu’ils ne comprenaient pas en raison de leur connaissance limitée du castillan. Le seul interprète présent ne parlait pas le tzeltal, leur langue.

Le Comitat Chiapas d’Aude de solidarité aux peuples d’Amérique Centrale et du Sud en lutte, pour la défense et le respect des droits indigènes, tient à affirmer sa condamnation de ces arrestations arbitraires. Nous, Comitat Chiapas d’Aude, dénonçons la politique touristique mexicaine génitrice de cette répression qui s’abat sur les paysans du Chiapas qui ne demandent qu’à pouvoir travailler et vivre pacifiquement sur leur terre sans avoir à subir pour cette raison les politiques d’expulsion et d’exclusion de la paysannerie indigène.

Au Chiapas, comme dans l’Oaxaca, le Yucatán ou le Guerrero, les peuples indigènes sont « nettoyées » des lieux les plus touristiques, leurs terres, afin de permettre l’installation de complexes hôteliers, voire la pratique d’un « écotourisme », qui comme tout tourisme, ici comme ailleurs, se fait au détriment de l’intérêt des peuples indigènes. Les 8 paysans indigènes tseltal, du Chiapas, habitants de la communauté de San Sebastián Bachajón, ont été arrêtés le mois dernier, torturés et contraints de signer de faux « aveux » sur leur prétendue participation à des attaques de cars de touristes. Ils doivent être libérés. La véritable raison de leur arrestation est l’opposition indigène à la construction d’une autoroute destinée à favoriser l’invasion touristique entre San Cristobal et Palenque, et qui doit traverser les terres nourricières et sacrées.

Le droit des indigènes du Chiapas à disposer d’eux-mêmes et de leur terre et un droit inaliénable à tous les peuples de la planète, nos camarades tseltal doivent être libérés au plus vite.

Carcassonne-Occitanie, le 22/05/2009, Comitat Chiapas d’Aude

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El 14 de abril, ocho hombres de la comunidad tzeltal de San Sebastián Bachajón, en la municipalidad de Chilón, han estado detenidos mientras que ellos efectuaban sus compras a Ocosingo. Estos ocho hombres han sido llevados en el centro de detención  » Quinta Pitiquito « . Una organización local de defensa de los derechos humanos que les visitó señaló que habían sufrido actos de tortura en las manos de los agentes de la policía del Estado de Chiapas quien los detuvieron y que llevaban rastros visibles de golpes. Una vez colocados en detención, han sido forzados a firmar declaraciones que estaban incapaz de entender debido a sus conocimientos limitados del castellano. El solo intérprete presente no hablaba el tzeltal, el idioma de estos ocho hombres…

El Comitat Chiapas d’Aude de solidaridad a los pueblos en lucha de América Central y del Sur para la defensa y lo respeto de los derechos de los indígenas, quieren afirmar su condena de estas detenciones arbitrarias. Nosotros del Comitat Chiapas d’Aude, denunciamos la política turística mexicana genitora de esta represión que se abate sobre los campesinos del Chiapas que piden sólo poder trabajar y vivir pacíficamente sobre su tierra sin tener sufrir por esta razón las políticas de expulsión y de exclusión de la gente campesina indígena.

En Chiapas, como en Oaxaca, Yucatán o Guerrero, los pueblos indígenas « son limpiados » de los lugares más turísticos, sus tierras, con el fin de permitir la instalación de hoteleros complejos, incluso la práctica de un « ecoturismo », que como todo turismo, aquí como en otro lugar, se hace en detrimento del interés de los pueblos indígenas. Los 8 campesinos indígenas tseltal, de Chiapas, habitantes de la comunidad de San Sebastián Bachajón, han estado detenidos este último mes, torturados y forzados de firmar falsas « confesiones » sobre su participación a pretendida ataques de autocares de turistas.Deben ser liberados. La razón verdadera de su detención es la oposición indígena a la construcción de una autopista destinada a favorecer la invasión turística entre San Cristobal y Palenque, y que, para eso, se debe atravesar las tierras nutricias y sagradas.

El derecho de los indígenas del Chiapas de disponer de si mismo y de sus tierras es un derecho inalienable a todos de los pueblos del planeta, nuestros compañeros tseltal deben ser liberados lo más pronto posible…

Carcassona-Occitània, lo 22 de mai de 2009, Comitat Chiapas d’Aude