Jean-Marie ANANY est agent administratif, de la Caisse régionale de l’assurance maladie d’Ile-de-France (CRAMIF). Cet organisme social vient de le licencier pour « insuffisance professionnelle », alors même qu’il y travaille depuis 10 ans… ?? !!

Depuis 2004, il a fait l’objet de remontrances assorties de propos racistes par certains de ses supérieurs hiérarchiques.

En 2005, SOS Racisme, LICRA et MRAP interviennent auprès de l’employeur car il est victime de discrimination (répartition inéquitable du travail) dans son service.

Cela cesse un temps mais à son retour de congé de paternité, il est muté d’office dans un autre service où d’autres responsables hiérarchiques le harcèlent moralement pendant 4 ans.

En avril 2009, il est licencié. Il est actuellement dans sa période de préavis.

A noter que la direction a choisi de passer outre les articles de la convention collective relative au licenciement et de ne pas lui faire effectuer son préavis, une première à la CRAMIF.

Jean-Marie ANANY a déposé plainte devant le Tribunal de Grande Instance pour discrimination et harcèlement moral (la juge a transféré l’affaire à la chambre correctionnelle face à la gravité des faits). Le conseil des prud’hommes de Paris a été saisi, il statuera en référé le 17 juin.

Il a également saisi la Haute autorité pour la lutte contre les discriminations et les exclusions (HALDE) qui rend public ce mercredi 13 mai son rapport annuel.

Depuis le début de cette affaire, il est soutenu par tous les syndicats de la CRAMIF (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et UNSA) qui ont diffusé des tracts, une pétition ayant obtenu plusieurs centaines de signatures, demandé et obtenu audience auprès de la direction générale pour qu’elle respecte les droits de ce salarié et le réintègre.

Par ailleurs Jean-Marie ANANY a débuté lundi 11 mai une grève de la faim pour attirer l’attention sur son affaire. Il se bat pour obtenir sa réintégration. Il a installé ce même jour une tente devant le hall d’entrée de la CRAMIF. Des collègues et des militant-e-s, ainsi que des habitant-e-s du quartier se relayent chaque jour pour le soutenir.

Cette lutte est exemplaire dans la mesure où il n’est pas banal qu’un salarié se batte ainsi pour faire valoir ses droits.

Enfin, la CRAMIF est en train de s’en prendre à plusieurs autres salarié-e-s et les menace de licenciements pour des motifs similaires, ce qui inquiète et mécontente les personnels et les syndicats

Les organisations syndicales appellent à un rassemblement de protestation vendredi à 12h30 devant le siège de la CRAMIF (17-19, avenue de Flandre, métro Stalingrad).

Plusieurs organisations (associations, syndicats, organisations politiques) qui soutiennent cette lutte, seront présent-e-s.

La présence de la presse est vivement souhaitée. A cette occasion, Jean-Marie ANANY et ses soutiens s’exprimeront sur cette affaire.