Resistons ensemble contre la conférence des ministères de l’intérieur à Jena (Allemagne) du 19 au 21 novembre. Appel de la caravane pour les droits des réfugié(e)s et immigré(e)s contre la conférence des ministères de l’intérieur à Jena.

Resistons ensemble contre la conférence des ministères de l’intérieur à Jena du 19 au 21 novembre.

Appel de la caravane pour les droits des réfugié(e)s et immigré(e)s contre la conférence des ministères de l’intérieur à Jena.

ARRETEZ TOUTES LES DEPORTATIONS ! HALTE A LA REPRESSION DE L’ETAT ALLEMAND ! LES DROITS HUMAINS NE SONT PAS DES PRIVILEGES ! RESISTONS ENSEMBLE CONTRE LA CONFERENCE DES MINISTERES DE L’INTERIEUR A JENA DU 19 AU 21 NOVEMBRE.

Manifestation nationale sous le slogan : Mêmes droits pour tous ! Stoppez toutes les déportations ! Heure : Jeudi, le 20. Novembre 2003, à partir de 13 heures Lieu de rencontre : Holzmarkt, centre-ville de Jena

Du 19 au 21 novembre les ministres de l’intérieur des régions Allemandes se rejoignent à Jena. Il s’agit d’une réunion de gens qui veulent abolir nos droits et qui essayent d’ étouffer nos efforts pour atteindre justice et dignité. C’est une réunion des responsables pour la répression policière, la surveillance et le control des individus.

Encore plus que pour des autres gens, les résultats de cette réunion auront des effets fatals pour les réfugié(e)s et immigré(e)s : Ils se casseront la tête sur l’accélération des déportations. Ils vont parler de l’amélioration de la collaboration avec les ambassades des pays d’origine des réfugiés pour mieux recevoir les « laisser passer ». Ils vont parler de l’augmentation de la pression sur les réfugié(e)s qui ne veulent pas quitter l’allemagne. Ils discuteront comment ils peuvent empêcher les activistes parmi les réfugié(e)s et leurs amis d’interrompre une déportation au dernier moment à l’aéroport. Ils parleront des lois « Anti-Terreur » qui criminalisent les réfugiés et immigré(e)s, de l’installation de nouveaux camps de déportation, de l’échange des donnés des réfugiés entre les pays de l’Union Européenne et de la chasse aux Sans-Papiers partout en Europe.

Une chose est sûre : Les mesurés qui seront décidées pendant la conférence des ministres de l’intérieur sont rien d’autre que des attaques contre la vie et la liberté des réfugié(e)s, des immigré(e)s et de tout individu qui n’appartient pas au nombre des gagnants du système capitaliste en Allemagne.

Tous les groupes des réfugiés sont menacés par la politique des ministres de l’intérieur. Voici quelques exemples récents : · Les réfugié(e)s du Togo : Les togolais(es) vivent sous le régime du dictateur Eyadema depuis 36 ans. Persécution et violation des droits humains ont forcé beaucoup de femmes et hommes en exile. Pourtant, l’administration et les tribunaux allemands refusent le droit d’asile à presque tous les réfugié(e)s togolais(es). Beaucoup d’entre eux ont déjà été déportés, des autres sont menacés de déportation jour après jour. Au même temps, la France et l’Allemagne tiennent ferme à leurs relations politiques et économiques intenses avec le régime Togolais. Parmi les togolais menacés de déportation se trouvent aussi des activistes de la Caravane très engagé(e)s : Komi Akalo, membre du The Voice, Jena, John Agbolete, Bremen, la Famille Idrissou de Munich… · Les Roma de l’Ex-Yougoslavie : Les derniers ans, beaucoup de Roma ont quitté les pays de l’Ex-Yougoslavie à cause des discriminations et des « purations ethniques ». Les Roma du Kosovo ont – comme les autres « minorités non-albanais » – du s’enfuir à l’étranger à cause de la guerre de l’OTAN contre la Yougoslavie. Depuis les guerres en Ex-Yougoslavie sont officiellement finies, les autorités allemandes essayent d’expulser ces réfugiés le plus vite possible. Les Roma -parmi eux beaucoup d’enfants et petit-enfants des victimes de la terreur nazi -se trouvent parmi les groupes menacés de déportation de masse. Jusqu’à présent ces déportations n’ont pas été arrêtés par le proteste massive des groupes Roma – mais la lutte doit continuer. · Les réfugié(e)s du Cameroun : Sous le régime de président Paul Biya beaucoup des activistes de l’opposition politique ont été emprisonné(e)s. Il y a des preuves de torture et meurtre dans les prisons. Surtout au sud du Cameroun, la situation est très instable. Cependant, l’Allemagne, le donneur de crédit le deuxième plus important du Cameroun, continue à renvoyer les réfugiés politiques à ce pays. · les réfugié(e)s de l’Iran : Les violations des droits humains du régime Mullah en Iran sont bien connus. Souvent des étudiants, femmes, ouvriers/ères ont rebellés contre le régime, aussi souvent le régime a réagit avec des arrestations en masse, la torture et des exécutions. Depuis des années, l’Allemagne compte aux partenaires économiques les plus importants de l’Iran. Les réfugié(e)s iraniens sont les victimes de cette amitié. Beaucoup ont été déportés pendant que le « procès de réforme » en Iran sert comme justification pour cette politique de déportation. · Les réfugié(e)s Congolais : Pour des dizaines d’années, le Congo est ému de dictature brutale et d’une guerre qui a coûté la vie à plus qu’un million de congolais(es). Des chefs de guerre locaux et des entreprises européennes et américaines font des bonnes affaires avec cette guerre en exploitant les richesses du pays comme le coltan, les diamants et le pétrole. Quoique la situation au Congo soit toujours loin d’une solution de paix, les autorités Allemandes ne cessent pas de déporter les réfugié(e)s congolais(es). En ce moment ils essayent même de réaliser des déportations de masse de réfugié(e)s congolais(es), ensemble avec des autres réfugié(e)s Africain(e)s, avec des vols charter via la Hollande.

Répression, persécution raciste et la transformation anti-sociale de la société Allemande La politique de déportation, la répression policière et la création des lois de plus en plus brutales vont de pair avec un procès de destruction de droits humains et sociales. De plus en plus vite, la société Allemande est transformé radicalement au niveau social et économique. Le résultat est la destruction de nos droits que nous avons atteint après des nombreuses luttes : Les droits syndicalistes, les droits des ouvriers/ères et chômeurs, le droit du renseignement gratuit, le droit du soin médical approprié, et aussi les droits des demandeurs d’asile et d’autres réfugiés. Cela provoque une augmentation drastique de la pauvreté qui crée une peur destructive parmi des grands parties de la population Allemande. Au même temps, des idéologies réactionnaires et d’extrême droite dans la société profitent de la peur des gens et de l’abolition de la sécurité sociale en prêchant l’intolérance, en demandant des lois plus dures et la répression. Ceux dans la société qui ont le moins de droits et le moins de protection contre les gouvernement, surtout les réfugiés, sont déclarés comme « danger pour la sécurité publique » et deviennent cibles. La sécurité dont les ministères de l’intérieur parlent est la sécurité des banques, des grandes entreprises, des riches et puissants. Les victimes sont les étudiant(e)s, les femmes, les vieux/ vielles, les syndicats, les ouvriers/ ères, les chômeurs et surtout les réfugiés et immigré(e)s. En étant réfugiés et immigré(e)s qui ont l’expérience des dizaines d’années avec cette politique, nous sommes très inquiété du chemin que prend l’Europe et surtout l’Allemagne. En fait là il s’agit de la même politique qui a forcé des millions de nous de quitter nos pays à la poursuite de l’égalité et d’une possibilité de nourrir nos familles.

Nous immigré(e)s, réfugié(e)s, Roma, et nos souteneurs Allemands condamnons cette politique inhumaine et injuste qui se passe par les ministres de l’intérieur contre les hommes et femmes en Allemagne et surtout contre les réfugiés et immigré(e)s.

Malgré tous nos différences personnelles, culturelles et religieuses, nous sommes unis dans notre volonté de lutter contre cette injustice. Nous et nos familles sont des victimes de cette politique pour des dizaines d’années, on nous a forcé de laisser tout derrière nous pour pouvoir survivre. Maintenant on est de nouveau confronté avec une politique de la destruction systématique de nos droits sociaux et politiques, d’exclusion sociale et de limitation de notre liberté de mouvement (par exemple par la loi de l’ « Obligation de Résidence », une loi allemande qui limite la liberté du mouvement des demandeurs d’asile à un seul district communal), une politique qui nous criminalise par des camps comme les « Ausreiselager » et les prisons d’expulsion et qui nous renvoie là d’où nous sommes fuit !

Nous appelons toutes les forces progressives dans la société de venir à Jena du 19 au 21 novembre pour nous joindre dans notre résistance contre une politique d’attaque à nos droits.

Les droits humains ne sont pas des privilèges ! Arrêtez toutes les déportations ! Droits égaux pour tous ! Abolissez les « Ausreiselager » et les prisons d’expulsion ! Abolissez la loi de l’ « Obligation de Résidence » ! Nous demandons la liberté du mouvement et le droit de séjour en Allemagne !

Programme :Mercredi, le 19. Novembre 2003, réunion nationale de délégué(e)s d’activistes réfugié(e)s et de groupes qui luttent pour les droits des réfugié(e)s et immigré(e)s : · A partir de 15 heures : Présentation des participants, dernières informations sur le proteste contre la conférence des ministres de l’intérieur · A partir de 16 heures : Rapport sur les luttes des réfugié(e)s contre l’Obligation de Résidence (désobéissance civile, procès juridiques, plainte constitutionnelle, campagne pour l’abolition de l’Obligation de Résidence…) · A partir de 17 heures : Exhibition de photos et films sur les protestes des réfugié(e)s en Allemagne · 18 heures 30 : Rapport des délégué(e)s sur les activités pour stopper des déportations· Après : Présentation de la campagne contre la censure de presse, les violations des droits humains et la persécution par le régime Eyadema au Togo· Pendant la réunion des délégué(e)s, on va décider une résolution de réfugié(e)s contre la politique de la conférence des ministres de l’intérieur Jeudi, le 20. Novembre 2003 : · A partir de 11 heures : Podium de discours à Holzmarkt au centre-ville de Jena · A partir de 13 heures : Marche de Holzmarkt jusqu’ au lieu de la conférence des ministres de l’intérieur sous le slogan « Mêmes droits pour tous ! Stoppez toutes les déportations ! »

Réseau de la Caravane pour les droits des réfugié(e)s et immigré(e)s : Groupes de Caravane : Nord-Bielefeld, Bremen, Koordinationskreis B5 Hambourg, Munich, Frankfort, Nuremberg, Duesseldorf, Stuttgart, Thueringen/ The VOICE Refugee Forum, Iran : SPI (Parti Socialiste de l’Iran), Philippines : Migrante Europe, Népal : INSOF

Les groupes suivants participent aussi à la mobilisation contre la conférence des ministres de l’Intérieur : Togo : Perspective Togo, URTT, la voix du peuple, Association des Femmes Togolaises en Allemagne (AFTA), Association Libérale Togolaise-Allemande (ALTA) ; Congo : ACOTHU, Flüchtlingsinitiative Brandenburg ; Roma-Solikreis Göttingen ; Flüchtlingsrat Hambourg e.V. ; JAPS Jena ; Gerberstrasse (weimar) ; Bündnis gegen Abschiebungen Mannheim ; Büren-Gruppe Paderborn ; Plattform fuer eine welt ohne rassismus (for a world without racism) et VolxTheaterKarawane / PublixTheatreCaravan in vienna.

Dons : Osaren Igbinoba, Bankkonto : 31633905, BLZ : 86010090, Postbank Leipzig, Betr. IMK Protest

Téléphone d’Information : 0174-7295853

Adresse de contacte à Jena : The VOICE Refugee Forum, Schillergässchen 5, 07745 Jena, Tel : 0049 3641 66514, e-mail : voice_mail@emdash.org,

Internet : www.basicrights.de/munich