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Depuis le 21 juin 2003, 7 personnes sont toujours détenues préventivement
par la police grècque. Les chefs d’accusation, extrêment douteux, peuvent
leur coûter de 5 à 20 ans de prison bien qu’ils ne reposent que sur des
sources policières qui présentent en outre des nombreuses irrégularités et
des évidentes falsifications. Tout le processus est soutenue par une
campagne de presse alarmiste et diffamatoire. Tous les accusés ont dénoncé
formellement les tortures et les menaces qu’ils ont subi lors de leur
détention dans le commissariat et, plus tard, dans la prison ou encore à
l’hôpital.

Le cas le plus grave est celui de Suleiman Abdul, originaire de Syrie mais
installé en Grêce depuis 18 ans. Le procès de ce syrien implique
l’ouverture d’un procès d’extradition qui peut entraîner une condamnation
à perpétuité chez lui, en Syrie, pour des raisons politiques.
Il a en conséquence initié le 21 Septembre une grève de la faim indéfinie.
Immédiatement les quatre autres détenus non mineurs (Simon Chapman, de
nationalité anglaise, Carlos Martinez et Fernando Perez, de nationalité
espagnole, et Spyros Tsistas, de nationalité grecque.) ont suivi, en
solidarité avec l’action et les revendications de leur copain syrien, pour
alerter également sur l’abandon auquel ils sont soumis, et en protestation
contre l’attitude des autorités judiciaires qui considèrent les accusés
comme des coupables convaincus, violant ainsi la principe de présomption
d’innoncence.
De plus, bien qu’inscrit dument dans le code pénal Grec, la grêve de la
faim est considérée dans la prison judiciaire de Diavata, Thessalonique,
comme une offence disciplinaire, en regard de quoi toute communication de
la part des prisonniers hormis avec leur avocats est interdite.

Depuis le 8 novembre tous les cinqs se trouvent à l’hôpital dans une
condition physique extrêment critique, et, depuis le 9 novembre au soir,
ils refusent tout liquide. Lorsque leurs avocats sont arrivés à l’hôpital
ils ont été menacés par des policiers armés qui les ont empéchés d’entrer.
Hier les 5 compagnons ont été transportés dans un hôpital d’Athênes.

En conséquence de quoi, et avant qu’il ne soit trop tard, nous exigeons la
concession immédiate de la liberté conditionnelle pour les 7 compagnons
emprisonnés et la possibilité de retour au pays pour ceux qui le souhaite
en attendant la tenue du procès. Dans le cas concret de Suleiman Dakduk
(originaire de Syrie), nous exigeons la garantie de non déportation dans
son pays.

Paris, le 12 novembre 2003