CONTEXTE
Le 19 mars, à Saint-Nazaire, dès la fin de la manifestation officielle convoquée par l’ensemble des syndicats, plus de trois cents personnes se sont rassemblées, face aux flics, sur le front de mer, avec force cocktails, galets, boulons et autres projectiles. L’émeute dura plus deux heures associant ouvriers, lycéens, sans profession, intérimaires… à l’indignation de la presse locale qui insiste sur « l’inquiétude » que laisse planer « cette deuxième vague d’assauts contre les forces de l’ordre, 2 mois après les affrontements du 29 janvier ». Cette même presse souligne également une « colère collective » inscrite « dans une logique… révolutionnaire ». Lors des procès en comparution immédiate qui ont suivi l’émeute, était d’ailleurs joint à la procédure « l’appel des révoltés du 29″ publié sur Internet et appelant à en découdre avec les forces de l’ordre ».
Cet appel, en substance, disait ceci : « Nous appelons toux ceux qui souhaitent en finir avec la connerie ambiante, à s’organiser pour affronter ceux qui décident pour nous, profitent de nous, ceux qui sont prêts à nous enterrer avant même de nous avoir tués. Qu’il y ait deux fois plus de flics le 19 mars ne nous effraie pas plus que ça, nous nous préparons en conséquence. »
Ce qui fut fait.

UN MOMENT EXEMPLAIRE
Trois flics de la BAC ont tenté une arrestation brutale dès le début des affrontements. Sur le fait, une partie de la manifestation s’est retournée et a fondu sur les trois brutes. L’un deux a reçu une bouteille au milieu du crâne, s’est effondré, et ses deux acolytes ont eu toutes les peines du monde à s’extraire, en traînant le troisième larron resté sur le carreau. Leur prisonnier a donc été libéré, et on n’a plus revu les flics de la BAC, pas à moins de 200 à 300 mètres.

OFFENSIVE
Ils opèrent dans nos lignes, brisons leurs assauts.
Pour en finir avec la peur
Pour en finir avec leurs incursions paralysantes,
ici et partout, portons l’offensive pour sortir les « saute-dessus » de la BAC de nos villes, de nos places et de nos rues.