Passerelle du Queen Mary et autoritarisme : suite. Vigipirate !

Le quotidien « Presse-Océan » de ce samedi 28 mars consacre sa page 2 à mon courrier sur la responsabilité, incroyablement minimisée officiellement, du contrôle-gardiennage dans la catastrophe de cette passerelle (cf. mon blog du début de la semaine.). Selon ce journal local un peu trop emphatique, mais touchant, ce courrier des lecteurs conduit « le débat sur un terrain philosophique ». Rien que ça !
Maintenant, nous pouvons être (un peu plus ?) confiant : Les avocats devraient faire donc revenir dans le débat judiciaire la question du « trop de sécurité qui tue la sécurité. » Ou bien alors, disons le, ce seraient des avocats achetés ou incompétents. Mais leurs clients auront en tous cas lu Presse-Océan. Espérons : il s’agit de résister à la dictature rampante des éternels contrôleurs, portiers, vigiles et gardiens à casquettes, brassards ou à badges, sans attendre la dictature définitivement réalisée de la biométrie. Et de prévenir les prochains homicides involontaires des sociétés de sécurité.
Et puis il y a une petite bombe inaperçue dans les journaux d’aujourd’hui :
S’il n’y avait qu’une seule passerelle d’accès sur ce paquebot, c’était en raison du plan « Vigipirate rouge ». Encore bravo aux fantasmes antiterroristes officiels qui provoquent par eux mêmes des décès de civils qu’un terrorisme imaginaire ne serait pas en mesure de perpétrer ! 16 morts quand même.
Je fais mon boulot humblement de libertaire radical. Une fois de plus, on constate que les anarchistes homologués ne sont pas au rendez-vous : Parce qu’ils n’aiment pas tant que cela la liberté totale et aventureuse ? Parce que l’ayant bannie méthodiquement de leur petits cercles disciplinés et paresseux ? Je ne sais, car je ne les connais pas bien. Je leur souhaite de se libérer de la prééminence des slogans ineptes ou inadaptés et toujours « externalisateurs de bonne conscience » (Chiapas, Oaxaca, émeutes en Grèce, anti-fascisme russe) pour se responsabiliser enfin à propos des oppressions dont ils sont effectivement complices, comme vous et moi, en tant qu’autochtones franco-français, par exemple nos ventes d’armes aux dictateurs et la corruption massive qui va avec.